Alimentations pour prévention des maladies
Nous sommes convaincus que la prévention est un sujet essentiel. Nous avons investi beaucoup d’énergie et de temps en recherche documentaire scientifique fiable, et naturellement, nous avons eu aussi envie de mettre en pratique tout ce que nous savons !
Vous verrez que même bien informés, même motivés, nous avons chacun nos difficultés à appliquer ce que nous voudrions faire dans l’idéal. Certaines habitudes sont très faciles à changer instantanément, mais d’autres demandent beaucoup d’énergie pour évoluer et d’autres encore semblent impossibles à bouger.
Nous espérons que nos témoignages vous encourageront dans votre propre démarche… Notre point de vue est que, pour réussir sa prévention, il faut commencer par changer ce qui vous paraît très facile à changer. Ensuite seulement, faites ce qui au début vous coûte seulement un peu. C’est en changeant progressivement que vous réussirez à pratiquer une prévention très active. Ce qui est important c’est de bien faire ce qui vous correspond et d’y prendre goût pour le faire longtemps.
Catherine Solano : j’aime naturellement ce qui fait du bien
J’ai toujours été très curieuse, et en tant que médecin, j’ai toujours beaucoup lu la presse médicale. Je suis scientifique dans l’âme. Ma vocation de médecin était, au départ, de me consacrer à la recherche contre le cancer. Pour cette raison, j’ai fait des études de biologie parallèlement à mes études de médecine, j’ai travaillé dans un laboratoire de recherche (chez le professeur Chenal à Rennes) et bénéficié d’une bourse de recherche par l’ARC.
En lisant très régulièrement la presse médicale, nous étions sidérés de voir que presque tous les jours sortait une nouvelle étude qui nous apprenait quelque chose d’intéressant. Les progrès médicaux sont extrêmement rapides…. Ce qui me frappait aussi, c’est combien les progrès sont difficiles à intégrer dans leurs pratiques par les médecins et par les non-médecins encore plus. Quand il s’agit d’un nouveau médicament, cela se fait cahin-caha, mais quand il s’agit de mode de vie, on a l’impression que les découvertes restent souvent lettre morte! C’est pourquoi j’ai eu envie de travailler à faire diffuser des connaissances pour lesquelles il me semble que c’est un devoir.
Depuis que j’ai travaillé sur ce livre avec Philippe, j’ai changé pas mal de choses !
Tout d’abord, je n’achète plus jamais d’huile de tournesol. Je prends de l’huile de colza et d’olive. J’achète un mélange tout fait qui s’appelle Colivette ou Biocolive dans les magasins bio! Je préfère le bio, car ce sont des huiles de première pression qui ne sont pas dénaturées par l’extraction. J’utilise aussi plus souvent l’huile de noix pour les salades.
Je mangeais déjà beaucoup de fruits secs. Depuis que je sais qu’en plus c’est très bon pour la santé, quand je grignote, ce sont des noix, des pignons, des amandes, des noisettes. Je suis un vrai écureuil! C’est plutôt cher, mais c’est le prix de la bonne conscience ! Au lieu de manger des gâteaux, des biscuits, je me dis qu’au moins je me fais du bien en grignotant ! De préférence, je consomme des noix plus riches en oméga-3 ! Sur mon pain le matin, j’étale de la purée de noix de cajou (c’est d’après moi ce qu’il y a de meilleur au monde) ou si je n’en ai plus, de la purée d’amandes.
Je ne mangeais pas assez de fruits. Désormais, je mange un fruit systématiquement tous les matins. J’y suis tellement habituée que si je suis à l’hôtel et qu’il n’y avait pas de fruits, je suis malheureuse. Et les horribles jus de fruits à base de poudre qu’on sert ne me tentent pas du tout ! Je mange aussi de plus en plus de fruits pour le dessert. Et plus ça va, plus j’aime les fruits. Je goûte toutes sortes de variétés de pommes et je compare leurs goûts. Si jamais je manque de fruits pendant une journée, je ne me sens pas bien !
Je suis en train d’arrêter totalement le beurre et les laitages. Pourtant, je suis bretonne et j’aimais beaucoup le beurre salé. J’en ai toujours chez moi quand même, pour le cas où je mangerais une galette de sarrasin. Mais ma dernière galette, je l’ai faite à l’huile de colza et d’olive, et finalement, c’est aussi bon! Ma mère, bretonne 100 % (moi je ne suis que 50 %), mange depuis longtemps ses galettes à l’huile d’olive ! Elle est encore plus motivée par la prévention que moi.
Je ne mange plus jamais de laitages, seulement du fromage de brebis ou de chèvre.
J’adore les myrtilles, et l’été, j’en engloutis facilement 500 grammes par semaine ou plus! Je trouvais que j’exagérais, mais depuis que je sais que c’est bourré de vitamines, de tanins ou d’antioxydants, je ne me culpabilise plus !
Je déteste le sport! Pourtant, quand je regarde le journal de 20 heures, je fais du sport en regardant la télé. Car j’ai acheté un steppeur pour pratiquer devant le petit écran! Et ça marche, j’arrive à en faire à peu près trente minutes. Je ne « steppe » pas tous les jours à cause de mon emploi du temps, mais autant que je le peux.
Si je passe une semaine sans en faire, il faut vraiment que je me force pour recommencer ! Et au début, je ne suis pas capable de tenir trente minutes. Je recommence avec vingt minutes puis j’augmente progressivement ma dose. En fait, je n’aime ni la télé ni le sport, mais les deux en même temps, ça passe ! Je me suis même mise à pédaler devant le journal de 13 heures, les jours où j’ai le temps.
Je suis en train de réaliser que regarder les informations n’est pas bon pour mon stress ! Je deviens négative et pessimiste à force de voir des informations déprimantes. Je prévois donc de regarder autre chose pour ne pas perdre psychiquement ce que je gagne physiquement !
Je fais du yoga une fois par semaine. Je souhaiterais faire plus, mais je manque de temps, et toute seule, sans enseignant, je n’arrive pas à m’y mettre ! L’été dernier, j’ai découvert l’aquagym et je projette de m’inscrire à un cours une fois par semaine si j’en trouve un près de chez moi.
Je ne fume pas, même si j’ai failli commencer en classe de terminale, j’ai arrêté à temps, juste après quelques cigarettes échangées avec des copines. J’ai compris que, si je mettais un doigt dans l’engrenage, je risquais de devenir dépendante, alors j’ai dit stop.
Je ne bois jamais, jamais d’alcool. Non par principe, mais parce que je trouve que c’est épouvantablement mauvais, y compris le vin. Je sais que si on se force, on finit par aimer, mais je n’ai pas envie de me forcer. En plus, comme ma grand-mère et une de ses sœurs ont toutes deux souffert de maladie d’Alzheimer, savoir que l’alcool est potentiellement dangereux, cela m’arrange plutôt- même si je sais que dans l’idéal, je devrais me forcer à boire un verre par semaine !
Je déteste les boissons gazeuses et ça tombe bien, puisque ce n’est pas bon pour l’estomac. J’aurais pu me laisser tenter, non par envie, mais pour faire comme tout le monde. Maintenant, je dirai carrément non merci !
On peut penser que je me prive, pas du tout. J’adore le chocolat et je n’en mangeais guère, alors qu’aujourd’hui, je m’offre un ou deux carrés de chocolat noir tous les jours systématiquement! Comme je préfère le noir très amer, ça tombe bien, c’est aussi le meilleur pour la santé.
En revanche, au goût, je n’ai jamais aimé le thé. Je m’efforce pourtant de boire au moins un thé vert par jour. Avec du miel et de la menthe, c’est plutôt savoureux et ça cache le goût du thé!
Je m’encourage à acheter et à manger des légumes, surtout sous forme de soupe, car j’ai toujours aimé la soupe. J’ajoute maintenant un peu de poivre noir et de curcuma. Je mets aussi du curcuma dans le riz, les pâtes et même dans la salade, sans trop savoir dans quel cas c’est le plus utile. Mais de toute manière, c’est très joli, de couleur jaune d’or, et ça n’a pas énormément de saveur.
Dès que je fais cuire quelque chose de salé, j’ajoute de l’ail, des oignons et autres épices que je peux avoir sous la main, comme l’échalote…
J’ai allaité mes enfants très longtemps pour le plaisir évidemment, le leur et le mien, mais je savais aussi que c’était à la fois bon pour leur santé et pour la mienne en prévention des cancers du sein.
J’ai toujours détesté la viande. Je n’en mange quasiment pas car elle a du mal à passer. C’est un peu la même chose pour le poisson en moins violent. Aussi, au restaurant, je prends systématiquement du poisson, et si j’ai des invités, je fais aussi du poisson. J’ai un peu de mal à le cuisiner, car cru, cela me dégoûte (comme la viande) ! J’achète aussi du thon en boîte, des sardines en boîte et du foie de morue en boîte. C’est meilleur que la charcuterie !
J’ai l’habitude de faire une petite cure de vitamines d’une durée d’un mois environ quand je suis fatiguée. Je prends une multi- vitamine et, dès la première semaine, je me sens mieux, et surtout de meilleure humeur!
J’essaie de prendre quelques compléments alimentaires, mais c’est difficile pour moi. Je n’aime pas avaler des comprimés. J’ai pris pendant six mois des oméga-3, 4 capsules par jour, de la vitamine C, de la vitamine E et une multivitamine. Mais je n’arrive pas à tenir sur la durée. Ces temps-ci, je me suis mise aux graines de lin (une cuillerée à soupe tous les jours à mastiquer) associées à une gélule d’oméga-3.
J’ai acheté un fil dentaire, mais l’utiliser, c’est autre chose. Une fois par semaine, j’arrive à m’en servir, mais pour que ça entre dans ma routine, il va falloir que je fasse un effort. J’ai toujours l’impression d’être trop pressée !
L’année dernière, j’ai eu un petit cancer de la peau sur le front. Pourtant, je n’aime pas tellement m’exposer au soleil. Et j’utilise une crème de jour qui contient un écran solaire.
En ce qui concerne le dépistage, je m’oblige à faire des frottis assez régulièrement et, le jour de mes 40 ans, j’ai pris rendez-vous pour une mammographie.
Depuis que ce livre est en cours d’écriture, je partage mes connaissances autant que je le peux. Avec mes enfants qui sont très intéressés, avec ma famille, mes patients et toutes les personnes que je côtoie quand l’occasion se présente. J’essaie quand même de ne pas infliger des conseils à des gens qui n’ont pas envie de les entendre !
Vidéo:Alimentations pour prévention des maladies
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