d’Alzheimer: La maladie d'Alzheimer et la prévention
La maladie d’Alzheimer et la prévention
Il est probable que, pour être vraiment bénéfiques, les statines doivent être prises longtemps. En effet, dans une expérimentation dont la durée de prise de statine était de cinq ans, cet effet préventif sur la maladie d’Alzheimer n’a pas été observé.
En tout cas, il n’existe aujourd’hui aucune étude prospective sur le long terme qui comparerait le devenir d’un groupe de personnes prenant des statines et celui d’un autre groupe n’en prenant pas. Les résultats cités demandent donc à être confirmés.
Il est cependant particulièrement intéressant de noter que chez certaines personnes extrêmement exposées à la maladie d’Alzheimer, car porteuses d’un gène appelé gène apo E4, le risque de démence est diminué de 67 % par les statines.
Pourtant, curieusement, les médicaments anti-cholestérol autres que les statines ne font pas, eux, diminuer les démences Alors, pourquoi ces statines sont-elles si bénéfiques pour notre cerveau ?
— Les statines sont des hypocholestérolémiants très particuliers qui, à la fois, abaissent le cholestérol dans le sang, et agissent à l’intérieur des cellules du cerveau (les fameux neurones) sur les réactions du cholestérol.
— Le fait de diminuer le cholestérol circulant est bénéfique car, quand la quantité de cholestérol est trop élevée, il se dépose dans la paroi des artères et finit par les rétrécir. Le cerveau, alors moins oxygéné, souffre. C’est sans doute un facteur favorisant les démences.
Les neurones subissent un remaniement permanent pour lequel ils ont besoin d’un apport de cholestérol. Ce cholestérol provient de deux sources :
— un cholestérol externe, qui vient de la circulation sanguine ;
— un cholestérol interne, qui vient du recyclage des membranes neuronales usagées.
Il semblerait que le meilleur approvisionnement pour le corps soit le cholestérol externe qui vient du sang. En effet, bien que cela ne soit pas prouvé scientifiquement, des études incitent à penser que l’utilisation importante de cholestérol interne, recyclé, aurait tendance à devenir, à la longue, toxique pour les cellules, et augmenterait le risque de maladie d’Alzheimer.
La force des statines est de favoriser l’utilisation du cholestérol sanguin et bloquer l’utilisation du cholestérol interne de recyclage. Car elles inhibent une enzyme indispensable au recyclage du cholestérol interne. Du coup, les cellules sont obligées d’augmenter l’utilisation du cholestérol externe pour continuer leur travail. Et cela leur semble favorable. En outre, l’utilisation de statines se traduit aussi par la baisse de dépôts caractéristiques de la maladie d’Alzheimer dans le cerveau, les dépôts amyloïdes. (C’est démontré chez l’animal.)
Les statines ont donc des propriétés anti-Alzheimer qui découlent directement de leur effet sur le métabolisme du cholestérol :
— elles abaissent le cholestérol sanguin sans abaisser le cholestérol dans le cerveau;
— elles favorisent l’activité des apolipoprotéines E en inhibant la voie interne de recyclage du cholestérol.
— chez des personnes sous statines atteintes d’une forme légère de maladie d’Alzheimer ‘, une étude a mis en évidence une baisse de la protéine bêta amyloïde dans les liquides cérébraux. Chez l’animal, les statines diminuent les dépôts amy- loïdes dans le cerveau, dépôts caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Des médicaments anti-cholestérol, les statines, ont une action démontrée en prévention de la maladie d’Alzheimer. Si vous en prenez à cause d’un cholestérol trop élevé, ils protègent votre cerveau. Il n’est pas cependant prouvé qu’il soit bénéfique d’en prendre en prévention si votre cholestérol est normal
Vidéo: d’Alzheimer: La maladie d’Alzheimer et la prévention
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