Torticolis: le cou tordu
Atlas : tel est le nom mythique du dieu qui, chez les anciens, portait le ciel sur ses épaules. C’est aussi sous cette belle appellation que l’on a baptisé la première vertèbre cervicale qui supporte le poids de la tête. Le cou est soumis à des tensions antagonistes qui opposent les innombrables mouvements de la tête, et que contrarient parfois les efforts supportés par les épaules, d’où un jeu très complexe des ver- 130 tèbres, des muscles, et des nerfs de cette région du corps. Il en résulte souvent des contractions douloureuses que l’on nomme couramment le « torticolis », autrement dit « cou tordu », ressenti comme une sorte de crampe du cou.
Cette douleur peut être calmée par les moyens classiques : échauffement du muscle par un léger massage à l’aide d’une embrocation qu’il est bon de conserver à disposition dans l’armoire à pharmacie familiale ou protection du cou par un foulard de laine. Si la douleur persiste, on aura recours à un traitement à base d’aspirine ou à un anti- inflammatoire. Dans les cas particulièrement aigus, affectant non seulement le muscle mais aussi les vertèbres cervicales, on consultera un rhumatologue ou un kinésithérapeute. Ne jamais « forcer » un torticolis par des mouvements mal adaptés qui, sous prétexte de « remettre la mécanique en place » auraient pour résultat d’aggraver l’inflammation.
Ne pas confondre ce torticolis banal avec le torticolis congénital qui peut provenir d’une lésion musculaire survenue à la naissance, mais dont les symptômes peuvent apparaître, non seulement chez l’enfant, mais aussi chez l’adulte de 30 ou 40 ans. La contracture musculaire peut alors entraîner une assez forte inclinaison de la tête. Le traitement nécessite alors l’intervention du médecin spécialiste ou du kinésithérapeute.