Tenir devant un trouble de l'équilibre
Reconnaître un diagnostic évident
Il peut l’être de trois façons : soit par le contexte, soit par les antécédents énoncés par le patient, soit par l’association des signes cliniques. C’est par exemple le cas dans la maladie cle Méniére s’exprimant par sa triade symptomatique ou encore dans l’intoxication alcoolique.
Le problème dans ces cas-là n’est plus au diagnostic mais, en dehors de l’urgence labyrinthiquc exposée plus haut, cle s’assurer d’abord de l’existence et d’utiliser les résultats des examens complémentaires déjà réalisés jusque-là, sans en prescrire de nouveaux et d’inutiles. Puis, le médecin généraliste prescrira un traitement médical ou s’il le juge nécessaire, orientera le patient vers une consultation spécialisée qui évaluera au mieux le stade évolutif de la maladie.
Suspecter la responsabilité d’un labyrinthe dans les symptômes
L’urgence n’est plus à la thérapeutique mais au diagnostic. En effet, devant ce labyrinthe seulement suspect d’être responsable des vertiges, seuls les examens complémentaires que sont vidéo-nystagmoscopie et/ou vidéo-nystagmographie pourront l’affirmer ou l’infirmer à la réserve près qu’ils ne soient pas réalisés trop à distance de l’épisode vertigineux initial. En effet, les troubles exprimés par certains dysfonctionnements labyrinthiques sont fugaces et passées les premières heures, le praticien risque d’évaluer lui labyrinthe ayant déjà récupéré sa normalité, contraint alors d’attendre la crise vertigineuse suivante pour affirmer la responsabilité du labyrinthe dans le symptôme.
Ils permettront de répondre aux deux questions suivantes :
- le ou les labyrinthes sont-ils en cause ?
- si oui, quel est le degré de leur atteinte ?
Les données cliniques doivent être alors confrontées aux résultats cle l’examen vestibulaire de telle façon qu’un diagnostic puisse être établi, parfois avec certitude, ailleurs avec forte présomption.
Dans les cas où l’incertitude demeure du fait de l’inadéquation entre la clinique et les résultats des examens complémentaires, il paraît nécessaire de reprendre le « raisonnement clinique » afin d’en trouver la faille.
Enfin, la normalité cle l’examen complémentaire n’exclut pas forcément la responsabilité labyrinthiquc et impose de le refaire clés la crise suivante, tant son expression pathologique peut être fugace.