Sevrage tabagique : timbrez -vous
Épreuve difficile pour les fumeurs qui décident de s’arrêter : la période de sevrage. Ceux qui ont eu le courage de s’y soumettre savent ce qu’il en coûte de nervosité, d’irritabilité, d’anxiété. La volonté d’en sortir n’est pas toujours suffisante. Le timbre à la nicotine apporte aujourd’hui un moyen efficace permettant de passer le cap.
Il faut d’abord savoir que la dépendance du fumeur, autrement dit sa soumission au tabac, résulte de deux facteurs : la dépendance psychologique qui entretient le plaisir lié à la répétition du geste et à l’apaisement qui en résulte, et la dépendance pharmacologique, véritable intoxication, provoquée par l’absorption de nicotine. En sept secondes, la dose inhalée parvient au cerveau. Apparaissent aussitôt les filets stimulants du tabac. Dès que la concentration de nicotine commence à baisser, le besoin d’allumer une nouvelle cigarette se fait sentir.
Le sevrage est facilité lorsque l’on abaisse progressivement le taux de nicotine. Ce qui permet, tout aussi progressivement, de supprimer l’envie de fumer. La méthode du timbre de nicotine consiste à opérer ce sevrage en douceur. La dose de nicotine, mise au contact de la peau (face externe du bras, thorax ou hanche), pénètre lentement dans l’organisme. Cette dose minimale est fonction de la dépendance du sujet, que l’on peut évaluer grâce au test de Fagerstrôm . Les « gros fumeurs » (plus de 20 cigarettes par jour) devront appliquer quotidiennement un timbre de 30 cm2 délivrant 21 mg de nicotine par 24 heures. Cette posologie maintenue pendant quatre semaines, est progressivement réduite en même temps que la surface du timbre appliqué. Après une cure de trois mois, le succès est obtenu dans plus de la moitié des cas. Les timbres, vendus en pharmacie, sont commercialisés par trois laboratoires sous des noms différents recouvrant des produits similaires. Le traitement de trois mois revient environ à 1 500 francs, correspondant à peu près au budget d’un gros fumeur consommant des cigarettes blondes.