Quels sont les mécanismes des maladies de l’oreille ?
Y a-t-il des causes allergiques ou inflammatoires ?
Il s’agit rarement de l’atteinte primitive de la muqueuse de l’oreille. Le plus souvent, ces inflammations ou allergies sont transmises par la trompe d’Eustache, qui peut être soit bouchée, occasionnant un catarrhe tubaire ou une otite séreuse, soit infectée, occasionnant alors otites répétées ou écoulement chronique de l’oreille moyenne.
Y a-t-il des causes accidentelles ?
Les atteintes accidentelles de l’oreille peuvent survenir dans des circonstances diverses :
Après un trauma crânien, ce pourra être :
une fracture du rocher, touchant l’oreille moyenne ou l’oreille interne, avec éventuellement fuite de liquide céphalo-rachidien et/ou hémorragie tympanique ;
une commotion labyrinthique, par ébranlement de la masse cérébrale, sans fracture.
Il peut s’agir aussi d’un traumatisme chirurgical avec des séquelles mécaniques ou neurocirculatoires postopératoires.
- Après un traumatisme sonore aigu, c’est-à-dire exposition brutale à un bruit important – par exemple : pétards du 14 Juillet, soirée techno sous les baffles -, il y a destruction des cellules de l’oreille interne sur les fréquences aiguës, décelée à l’audiogramme, associée éventuellement à des acouphènes.
- Après un barotraumatisme ou traumatisme pressionnel. Il s’agit d’une variation rapide de la pression environnante : vers le haut, en avion, surtout au décollage ; vers le bas, en plongée, surtout à la descente. Il se produit alors un blocage de la trompe d’Eustache avec douleurs de l’oreille et baisse de l’audition, le tout étant plus ou moins durable.
Enfin, après un traumatisme thermique, c’est-à-dire une brûlure du tympan ; l’exemple classique est celui de l’escarbille de la soudure à l’arc qui va entraîner une perforation tympanique cicatrisant mal et difficile à refermer par greffe.
Comment certains toxiques donnent-ils des maladies de l’oreille ?
Ils agissent par action neurocirculatoire au niveau de l’oreille interne, pouvant agir au niveau de la cochlée, du vestibule ou des deux.
Les toxiques d’action rapide agissent en quelques jours ou semaines au niveau de l’oreille interne, du nerf auditif ou des noyaux nerveux. Ce sont, dans la majorité, des toxiques d’apport extérieur.
Il peut s’agir de toxiques médicamenteux (antibiotiques), de toxiques professionnels (bruit), de mauvaises habitudes de vie (alcool, tabac).
Les toxiques d’action lente agissent en plusieurs mois ou années. Ce sont souvent des toxiques endogènes : substances fabriquées par l’individu en trop grande quantité et diffusées par voie sanguine. La toxicité vient du produit même ou de son retentissement sur la circulation. Diabète et cholestérol essentiellement, mais aussi urée, acide urique… d’une manière générale, toutes les maladies métaboliques.
Y a-t-il des tumeurs au niveau de l’oreille ?
Certaines tumeurs entraînent une compression du nerf auditif ou des voies auditives au niveau du système nerveux central : la plus fréquente est le neurinome du VIII. Au niveau de l’oreille moyenne, certaines tumeurs vasculaires artérielles ou veineuses (tumeurs glomiques) ou épidermiques (cholestéatome) peuvent être responsables d’hémorragies et/ou d’infections répétitives de l’oreille.
Y a-t-il des maladies neurologiques au niveau de l’oreille ?
Certaines maladies neurologiques agissent par absence, atrophie ou dégénérescence des cellules ciliées, des fibres nerveuses ou des centres nerveux. Elles entraînent une baisse d’audition plus ou moins sévère, immédiate ou progressive. Il peut s’agir de :
- malformation congénitale de l’oreille interne ou moyenne, simple ou avec d’autres malformations ;
- maladies neurologiques dégénératives : sclérose en plaques, sclérose latérale amyotrophique, dégénérescence spino-cérébelleuse* ;
- fragilités de l’oreille interne familiales ou génétiques.
La position du corps peut-elle avoir une influence ?
La position du corps va influer surtout sur l’oreille interne de l’équilibre. C’est ainsi que :
- une variation brutale de position donne des vertiges en cas de déséquilibre labyrinthique ;
- une position bien déterminée, le plus souvent allongé sur le côté, peut déclencher un vertige positionnel répétitif ;
- une torsion du cou ou le fait de regarder en l’air déclenchent un vertige de privation circulatoire dont l’origine est située dans la colonne cervicale ;
enfin, un court épisode vertigineux d’hypotension orthostatique peut être déclenché par le passage de la position allongé/assis/debout ou penché/relevé.
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