Les principaux facteurs favorisant les maladies de l’oreille
Ils agissent comme intermédiaires entre le mécanisme de base et l’état maladif, peuvent être soit liés à l’individu, soit lui être extérieurs.
Quels sont les facteurs locaux ou régionaux qui peuvent avoir une influence ?
Ces facteurs sont multiples, les principaux sont :
- Les facteurs ORL proprement dits :
– antécédents d’otites de l’enfance qui fragilisent l’oreille ou laissent des séquelles.
– problèmes nez-sinus-végétations ou mouchage difficile qui favorisent l’arrivée des infections de l’oreille.
– défaut de drainage d’une oreille : conduit auditif externe ou trompe d’Eustache bouchés, cavité de l’oreille moyenne plus ou moins développée, qui favorisent le manque de drainage et la prolongation des infections.
- Les facteurs bucco-dentaires :
– poussées dentaires chez le nourrisson ou malformation du voile du palais qui favorisent les otites répétitives.
– troubles au niveau de l’articulé dentaire ou de l’articulation de la mâchoire qui occasionnent des acouphènes.
- Au niveau de la colonne cervicale :
micro-déplacements répétés, arthrose, antécédents de traumatisme favorisent vertiges, acouphènes et troubles de l’équilibre.
- Enfin, le reflux gastro-œsophagien, surtout chez le nourrisson, favorise les rhino-pharyngites et donc les otites répétitives.
Les facteurs maladifs généraux jouent-ils un rôle ?
Des troubles de l’état général peuvent avoir un retentissement au niveau des oreilles. On rencontre parmi eux :
- L’insuffisance immunitaire, de quelque nature qu’elle soit : congénitale, c’est le cas des « enfants bulles » ; acquise, à la suite d’une maladie ou d’un traitement ; ou bien lorsque l’immunité est en voie de constitution chez le petit enfant, le prématuré tout particulièrement.
- Le déficit en certains minéraux :
– le déficit en calcium et en magnésium a une influence dans le cadre de la spasmophilie*. Il entraîne une fragilité de l’oreille interne, un acouphène objectif, de faux vertiges.
– le déficit en fer, surtout chez l’enfant, est facteur de fatigue prolongée et d’infections d’oreille répétitives.
- Certaines maladies métaboliques sont facteurs d’auto-intoxication :
– athérome : cholestérol, lipides, etc.
– insuffisance rénale : urée, créatinine.
– diabète gras ou maigre.
– goutte, uricémie, pléthore.
Ces maladies facilitent les troubles au niveau de l’oreille interne.
Quels sont les facteurs familiaux et génétiques ayant une influence ?
- Les facteurs familiaux sont classiques :
– terrain allergique ou atopique facilitant les infections
– familles à infections ORL : facteurs d’otites répétitives
– familles à fragilité d’oreille interne entraînant une surdité précoce
– familles à otospongiose (voir page 113) : à surveiller particulièrement
Le profil psychologique anxieux et/ou dépressif, souvent familial, module les symptômes les plus invalidants : malaudition, vertiges, acouphènes
- Les facteurs génétiques sont moins fréquents :
– malformations congénitales plus ou moins complexes et extériorisées
– rubéole ou toxoplasmose congénitale, facteurs de surdité congénitale
– trisomie ou progeria entraînant un vieillissement précoce de l’oreille
– mucoviscidose ou maladie des cils diminuant l’écoulement et le drainage du mucus et favorisant les otites séreuses
Une fatigue générale peut-elle engendrer des maladies de l’oreille ?
Tous les facteurs qui mènent à une fatigue importante peuvent générer ou aggraver une affection de l’oreille interne. C’est ainsi que :
– le stress provoque ou augmente les vertiges
– le surmenage provoque ou augmente les acouphènes
– la baisse d’attention liée à l’âge entraîne une majoration de la baisse d’audition.
L’environnement a-t-il son importance ?
L’environnement a une grande importance, tant sur le plan climatique que sur celui des toxiques extérieurs.
- L’environnement climatique, qu’il s’agisse de la microclimatique intérieure ou de la climatique extérieure, va favoriser les inflammations et les infections de l’oreille moyenne.
Concernant la microclimatique intérieure, on peut citer :
– un logement surchauffé
– un environnement tabagique
– les allergènes de chambre : poussière de maison, humidité ou sécheresse excessives
– promiscuité infantile infectante
Concernant la climatique extérieure, sont particulièrement néfastes :
– les climats humides automno-hivernaux
– les climats venteux
– la pollution extérieure : fumée ou poussière d’usine ; pots d’échappement de voitures, etc.
Les traitements anticoagulants, parfois difficiles à gérer, peuvent donner de petites hémorragies répétées au niveau de l’oreille interne.
– Les toxiques non médicamenteux sont souvent professionnels : les sels de métaux lourds : plomb, mercure, zinc, chrome ; les solvants, vapeurs chimiques, DDT, etc. ; l’oxyde de carbone (échappement de voiture ou poêle mal réglé).
Enfin, il ne faut pas oublier les drogues douces ou dures qui agissent au niveau du système nerveux… et de ses prolongements, les oreilles en particulier.
Quels sont les facteurs occasionnels qui peuvent provoquer
des maladies de l’oreille ?
- Ces facteurs peuvent être liés à un événement intercurrent :
– maladies de l’enfance, de la rhino-pharyngite aux maladies infectieuses infantiles (rougeole, scarlatine, etc.) facteurs d’otites
– antibiothérapie répétée, qui est un. facteur de résistance des germes microbiens et d’otites itératives
– voyage en avion par plusieurs mécanismes : blocage de la trompe d’Eustache à l’atterrissage ; incident de climatisation ; surdosage auditif lié au casque
- Il peut aussi s’agir de facteurs accidentels :
– traumatisme avec fracture du rocher ou commotion labyrinthique
– opération avec séquelles auditives prévues ou accidentelles
– en période de vacances, otite liée à un bain en eau polluée ou à une fenêtre de voiture ouverte
Vidéo : Les principaux facteurs favorisant les maladies de l’oreille
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Une réponse pour "Les principaux facteurs favorisant les maladies de l’oreille"
Bonjour,
Les bruits assourdissants également. Suite à des soirées répétitives, j’avais des problèmes d’ORL.