les détresses vitales comment les reconnaitre
L’arrêt ventilatoire se reconnaît facilement
C’est un arrêt de la ventilation, c’est-à-dire de l’ensemble des phénomènes qui permettent l’entrée et la sortie de l’air dans les poumons. Quelle que soit sa cause, l’arrêt respiratoire entraîne rapidement un arrêt cardiaque (sauf dans les cas où c’est l’arrêt cardiaque qui a provoqué l’arrêt respiratoire). L’arrêt ventilatoire est facile à reconnaître : c’est l’absence de tout mouvement respiratoire de la poitrine. Au bout de très peu de temps, la personne est inconsciente, immobile, flasque, tous ses muscles relâchés. Son teint apparaît en général bleuâtre, mais pas toujours (il peut être rosé en cas d’intoxication à l’oxyde de carbone). En cas d’arrêt ventilatoire, il faut agir immédiatement : chaque seconde perdue peut aggraver l’état du cerveau et rendre les lésions irréversibles. Il faut faire pénétrer de l’air dans les poumons par le bouche-à-bouche. Si le cœur est lui aussi arrêté, il faut aussi faire circuler le sang ainsi oxygéné par un massage cardiaque. Bien entendu, il faut en même temps appeler ou faire appeler des secours : un médecin proche ou les pompiers, suivant les cas. Eux seuls possèdent les connaissances et l’entraînement nécessaires pour agir au mieux, et eux seuls peuvent apporter des bouteilles du précieux oxygène dont l’absence nuit dangereusement au malade.
L’arrêt cardiocirculatoire est plus difficile à déceler
C’est l’arrêt ou le dysfonctionnement du cœur, de la pompe qui amène le sang transporteur d’oxygène aux cellules. Si la pompe cesse de jouer son rôle, le sang ne circule plus : c’est l’arrêt cardiocirculatoire. L’oxygène n’est plus distribué, et toutes les cellules commencent à souffrir, celles du cerveau en premier lieu. Surviennent alors une perte de conscience et, peu après, un arrêt ventilatoire.L’arrêt cardiocirculatoire n’est pas très facile à reconnaître. Lorsqu’on se trouve devant une personne inconsciente, ou qui ne respire plus, il faut penser aussi tôt à vérifier si la circulation fonctionne toujours en recherchant le battement d’une grosse artère, autrement dit, en recherchant un pouls. Il faut donc palper au bon endroit avec la pulpe de l’index et du majeur de la main dominante (droite pour les droitiers, gauche pour les gauchers). Ces doigts sentent les battements de l’artère contre l’os (radius au poignet, vertèbres au cou, fémur au pli de l’aine).L’arrêt circulatoire se reconnaît à l’absence du pouls radial au poignet au-dessus du pouce, du pouls carotidien à droite ou à gauche du cou ou du pouls fémoral à l’aine. Dès lors, il faut immédiatement commencer une réanimation cardiocirculatoire, même si vous êtes seul . Il est maintenant prouvé que c’est le seul acte d’urgence qui permet de sauver des vies humaines. Sachez que la première chance de la victime c’est vous.
Évanouissement, syncope ou coma ?
L’évanouissement
c’est une perte de conscience progressive, qui laisse souvent le temps de s’asseoir et de s’allonger. L’évanouissement est limité dans le temps et s’accompagne en général d’une perte de sensibilité et d’une difficulté à effectuer des mouvements.
La syncope
est une perte de conscience très brutale, provoquant une chute. Elle est très brève, et parfois, la personne concernée n’a pas même le temps d’atteindre le sol qu’elle reprend conscience, après un simple affaissement sur les genoux. Ces syncopes sont souvent dues à de brefs arrêts cardiaques, parfois accompagnés d’un arrêt respiratoire.
Mais les circonstances ne sont pas toujours aussi tranchées : il existe des comas plus ou moins profonds. On parle ainsi de coma léger : le sujet n’est pas endormi, mais son état de conscience n’est pas normal. Il balbutie des mots plus ou moins intelligibles. Vous le trouvez confus ou désorienté.
En réalité, seul un coma profond peut entraîner un arrêt ventilatoire, et donc, seuls les comas profonds font partie des détresses vitales immédiates. Mais tous les comas profonds ne sont pas identiques. On classe le plus souvent les comas profonds en fonction de la réaction du sujet à une douleur modérée mais précise, par exemple un pincement de la peau, ferme sans être cruel. Dans certains cas, le comateux répond inconsciemment à la douleur de façon adéquate en tentant d’écarter la menace d’un mouvement de main : on parle de coma réactif à la douleur et adapté. Dans d’autres cas, le sujet réagit seulement par une accélération du cœur ou de la respiration : on parle de coma réactif inadapté. Il arrive enfin que le sujet dans le coma ne réagisse aucunement à la douleur : c’est le coma aréactif.