L'équilibre: Les voies et centres neurologiques
Les voies et centres neurologiques mis en jeu dans le système de l’équilibre sont innombrables et complexes. Ces différents centres sont connectés entre eux et échangent en permanence leurs informations. Pour plus de clarté, nous avons choisi de les exposer de façon schématique.
Fonctionnement global
Toutes les informations qui nous parviennent du monde extérieur ou de notre corps lui-même sont traduites en «influx nerveux » par le biais de transducteurs sensoriels. Ainsi des grandeurs de nature physique aussi différentes qu’une radiation électromagnétique, une température ou une pression sont converties sous la forme unique de messages bioélectriques assimilables par les centres. Ces messages sont véhiculés sur des distances variées sans perte d’information grâce à un codage amplitude-fréquence.
Afférences
Les influx en provenance des capteurs périphériques visuels, labyrinthiques, proprio et extéroceptifs sont acheminés par les libres nerveuses afférentes, vers les centres médullaires pour des réflexes rapides de type myotatique, vers le tronc cérébral, le cervelet et l’encéphale pour des intégrations plus complexes avec éventuellement intervention de la conscience et de la volonté.
Efférences
En retour, ces centres vont élaborer des ordres véhiculés par des fibres efférentes et destinés aux plaques motrices neuromusculaires, qui jouent le rôle d’un transducteur neuromécanique. Les muscles sont les effecteurs moteurs qui vont maintenir l’équilibre.
Deux catégories de muscles striés squelettiques sont à distinguer :
- les extenseurs, les plus puissants, sollicités essentiellement pour travailler en régime permanent. Toniques, ils assurent le maintien de la posture ;
- les fléchisseurs, destinés à travailler surtout en régime transitoire. Phasiques, ils assurent l’enchaînement des mouvements.
Connexions des noyaux vestibulaires
Pour simplifier et comprendre, on peut observer et décrire le système à partir du centre de connexion que représentent les noyaux vestibulaires situés au plancher du quatrième ventricule.
Afférences
En même temps qu’ils reçoivent des informations en provenance du labyrinthe postérieur, ces noyaux vestibulaires reçoivent également :
d’autres informations sensorielles d’origines multiples susceptibles de renseigner sur la situation du corps par rapport à l’espace :
- télérécepteurs visuels, et accessoirement auditifs ou olfactifs. L’information visuelle provenant des récepteurs rétiniens che¬mine par le tractus optique accessoire et gagne l’olive inférieure, de là le flocculus, puis le noyau vestibulaire,
- extérocepteurs cutanés, en particulier les capteurs pressionnels situés dans l’hypoderme de la plante des pieds, dont les informations empruntent la voie spino thalamique.
- propriocepteurs diffus ostéo-articulaires et musculo-tendineux ; des influx en provenance du cervelet et du cortex ;
Enfin, les noyaux vestibulaires, étant pairs et symétriques, reçoivent chacun des afférences en provenance de leur homologue controlatéral grâce aux relations commissurales.
Efférences
Ainsi que déjà énoncé, à partir des noyaux vestibulaires, les neurones vestibulaires secondaires sont connectés :
- aux motoneurones des noyaux oculomoteurs par la voie vesitbulo-oculaire
- aux motoneurones qui commandent les muscles de la posture par la voie vestibulo-spinale
- au cortex vestibulaire par les voies ascendantes vestibulo-corticales
- aux neurones du système végétatif par les voies réflexes vestibulo-végétatives.