Le tabagisme…
Le tabac est préparé à partir des feuilles d’une plante, le Nicotiana tabacum, appartenant à la famille des Solanacées. Il contient un alcaloïde, la nicotine, qui exerce une action complexe sur le système nerveux central et surtout sur le système nerveux végétatif, sur le cœur, sur les vaisseaux et sur les muscles. Il est connu que l’abus du tabac détermine une intoxication, le tabagisme, qui se manifeste en général chez les personnes qui consomment plus de vingt à trente cigarettes par jour. Cependant, l’intoxication n’est pas due seulement à la nicotine mais également à d’autres substances contenues dans le tabac.
La nicotine est une substance extrêmement toxique. La dose minimum capable de provoquer la mort est de quatre centigrammes. La quantité de nicotine contenue dans une cigarette est de un à deux milligrammes, et dans un cigare, elle est de cinq milligrammes à un centigramme. La toxicité de la nicotine est démontrée par les troubles que présente l’individu qui fume pour la première fois : nausées, étourdissements, diarrhée. Tous ces symptômes sont typiques de l’empoisonnement aigu par la nicotine.
Outre la nicotine, on trouve, dans la fumée du tabac, d’autres substances dangereuses : en particulier l’oxyde de carbone, gaz toxique, qui se fixe sur les globules rouges et les empêche de transporter l’oxygène, l’anhydride carbonique (il bloque la fonction respiratoire du sang) et le benzopyrène, une substance capable de provoquer le cancer.
Les troubles causés par l’excès de tabac sont de natures diverses :
• Troubles nerveux ;
• troubles cardiaques et circulatoires ;
• troubles respiratoires.
La nicotine, de plus, détruit la vitamine C. On connaît rôle capital de cet élément renforce les parois des vaisseaux et constitue un matériau indispensable sans lequel glande surrénale ne peut briquer ses hormones corticoïdes.
Il en résulte une moindre résistance organique, tout particulièrement vis-à-vis des infections, le poumon étant bien entendu le plus menacé.
Enfin, l’oxygénation tissulaire est très défectueuse car, dans l’air vicié que le fumeur inhale, la teneur en oxygène est fortement diminuée.
Pour terminer, nous rappellerons le danger considérable d’artérite ou d’athérosclérose auquel s’exposent certains malades, atteints de cardiopathies (et tout particulièrement ceux qui ont eu un infarctus du myocarde). La mort peut être la punition de leur inconséquence. Quant à l’ulcère gastroduodénal, il est toujours aggravé par l’usage du tabac. Les procédés mécaniques appliqués aux cigarettes pour diminuer l’intoxication tabagique, comme les divers types de filtres, sont illusoires. On a tenté la production d’un type de tabac particulier sans nicotine, mais nous avons vu que la nicotine n’est qu’un des éléments nocifs du tabac. Sur le plan social, l’interdiction de fumer dans les lieux publics, comme dans les théâtres, dans les cinémas, dans les lieux de travail, dans les restaurants, peut avoir une certaine importance.
Mais sur le plan individuel, seule l’abstention complète doit être considérée comme vraiment efficace.