L'arrêt progressif du traitement nicotinique
La diminution progressive des doses de nicotine peut être entreprise a partir de la quatrième semaine, si l’arret est confirme et si les envies de cigarettes restent bien contrôlées. Le but est d’obtenir une désaccoutumance a la nicotine, c’est-a-dire la disparition progressive de la pulsion physique a fumer, alors même que le sujet ne reçoit plus du tout de nicotine. Cette situation est obtenue en moyenne en deux a quatre mois, par la réduction progressive des doses, en fonction de révolution des symptômes.
Ce schéma est établi avec l’aide de votre pharmacien ou de votre médecin, mais c’est vous-même qui allez observer les modifications éventuelles a chaque changement de posologie: si la pulsion n’existe plus, il faut baisser les doses de nicotine, par contre si elle réapparaît, il est alors nécessaire de revenir en arrière et de les augmenter transitoirement.
L’interpretation des envies de fumer repose sur l’analyse de la part respective de la pulsion physique a fumer et des envies d’origine psychologique ou environnementale.
Si les stimule extérieurs deviennent importants, il faut parfois reprendre une dose plus élevée.
Un cadre supérieur de 40 ans arrête de fumer avec son épouse, lors du départ en vacances. il est très dépendant et bénéficie donc du traitement nicotinique aux doses adaptées a son degré de dépendance. Les trois semaines de séjour a la campagne se passent merveilleusement bien; il n’y a aucun fumeur présent dans l’entourage, aucun souci, pas la moindre envie de fumer des le premier jour de l’arret. il reprend son travail a la quatrième semaine: il est d’emblee confronte a des soucis professionnels et certains de ses collègues sont fumeurs. Alors la pulsion a fumer réapparaît, très intense et s’accentue de jour en jour; il est sur le point de «craquer». Revu en urgence, ses doses de nicotine transdermique sont augmentées et tout rentre dans l’ordre; en l’absence de cette adaptation posologique, la rechute était certaine, nous a-t-il confie.
Un tel fait n’est pas rare: il permet de souligner la neces- site d’adapter la posologie au degré de dépendance et aux circonstances extérieures, exactement comme on modifie la dose d’insuline, si un diabétique est soumis a des écarts de régime.
La description de tous ces troubles ne doit pas induire le pessimisme dans l’esprit des fumeurs en quête d’une aide efficace. Dans la majorité des cas, avec une dose de nicotine suffisante et un suivi médical régulier, ces diverses manifestations restent minimes et faciles a juguler.