L'alcool est-il un problème pour les étudiants ?
L’alcool est une drogue dure, licite, fortement ancrée dans les habitudes françaises, qui s’immisce très tôt dans la vie des étudiants.
L’étudiant qui s’alcoolise de façon quotidienne et régulière se sent éloigné de l’alcoolique collé au comptoir du bistrot. Il est pourtant, comme lui, sous l’effet d’une dépendance inavouée. La bière et les alcools forts sont plus consommés que le vin par les étudiants.
Les hommes sont deux fois plus nombreux que les femmes parmi les buveurs excessifs, c’est-à-dire ceux qui consomment plus de trois verres par jour. Persuadés de leur modération et de leur capacité à s’autoréguler, ces consommateurs excessifs se sentent en bonne santé car il n’atteignent pas l’ivresse. Ils ne se sentent pas dépendants de l’alcool.
Ces étudiants n’ont pas conscience qu’ils sont devenus une cible privilégiée pour les industriels vendeurs d’alcool, qui multiplient les actions de promotion à leur intention : dès qu’une fête ou une manifestation est organisée dans le cadre d’une grande école ou d’une faculté, ces commerçants répondent présents pour faire leur publicité !
Après la fête, il n’est pas question de conduire une voiture pour les étudiants qui ont bu : 40 % des accidents mortels sont liés à l’alcoolisme.