La fatigue au féminin
Quelles sont les spécificités de la fatigue au féminin ?
La fatigue féminine est sous-tendue par des causes bien matérielles. Il s’agit très souvent d’une fatigue réactionnelle, celle de la femme qui travaille à l’extérieur, celle de la femme qui est femme d’intérieur et s’occupe de sa progéniture, et encore plus, bien sûr, celle de la femme qui fait deux journées en une.
Cette fatigue peut aussi survenir dans un contexte particulier, hormonal tout spécialement : fatigue de la puberté avec ses bouleversements physiques, psychologiques et neuroendocriniens ; fatigue périodique liée aux règles, surtout si elles sont abondantes, aboutissant alors à une baisse du fer sanguin ; fatigue survenant à l’occasion d’événements plus particuliers : lors d’une grossesse, fatigue physique essentiellement liée à l’augmentation des besoins en calcium, magnésium, protéines et fer ; lors de la ménopause, fatigue évoluant souvent sur un mode hyperréactif et angoissé, puis laissant place à la fatigue liée à l’âge. Ajoutons à tout cela les fatigues physiques et morales dues à des « régimes » fréquents, excessifs ou déséquilibrés.
Certaines caractéristiques féminines semblent favoriser la fatigue :
- un psychisme plus sensible au stress, en tout cas plus fragile, préparant le terrain à la fatigue psychologique ;
- une alimentation restrictive type « régime », entraînant parfois une insuffisance d’apport calorique et un déséquilibre sur le plan des oligoéléments et en particulier du magnésium, favorisant la fatigue physique.
Il semble donc qu’être femme soit plus fatigant qu’être homme ; d’ailleurs 75 % des femmes se plaignent d’être fatiguées.
Quelle est la prise en charge spécifique de la femme ?
En matière de fatigue féminine, le mot d’ordre serait : recherche d’une vie harmonieuse et épanouissante. Bien entendu, la prise en charge de la fatigue féminine obéit aux principes généraux de la prise en charge de la fatigue.
En cas de fatigue existante
Tout d’abord, il faut savoir reconnaître cet état, puis se reposer, quelles que soient les modalités de ce repos. Le recours aux médecines naturelles est possible, en sachant qu’elles ne remplacent le repos en aucun cas.
Pour éviter l’apparition de la fatigue
La stratégie classique est de mise :
- bien gérer son capital bioénergétique en marchant à l’économie et en prévoyant un plan de récupération ;
- réorganiser son mode d’existence : hygiène de vie, lutte contre le stress ;
- modifier sa manière de voir les choses en positivant, en relativisant, en banalisant, etc.
Conseils spécifiques
Toutefois, la fatigue féminine présente certaines spécificités de prise en charge : la femme qui souvent effectue une double journée doit se ménager un créneau de relâche entre le travail extérieur et les tâches ménagères intérieures, et accepter de prendre du temps pour elle.
Conter la fatigue physique, elle doit soigner son alimentation et son hygiène de vie, surtout en cas de grossesse et de ménopause, et moduler sa nutrition en fonction de son état, d’un côté en rajoutant fer, calcium et protéines pour le futur enfant, d’un autre côté en diminuant graisses, sucres et sel néfastes pour la pré-ménopause.
Des activités physiques d’endurance douce menées seule ou en groupe joueront un rôle de tampon entre la femme et les aléas et pressions de l’existence.
Contre la fatigue psychologique, il lui faudra adopter des activités atténuant le stress de type yoga, relaxation, etc., pour contrer un caractère souvent plus réactif à ses tensions que celui des hommes.
Enfin, elles devront concilier temps professionnel et temps familial avec des enfants plus ou moins nombreux, en préservant l’harmonie de leur existence, et ne pas pratiquer l’esprit de sacrifice à outrance : il est du devoir de chacun de mener sa vie sur un mode épanouissant ; les Écritures disent : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même », pas plus que toi-même ou à la place de toi-même.