La boulimie,comment la reconnaître ?
Le terme de « boulimie » est employé dans le langage commun pour qualifier un état de faim permanente. En réalité, il s’agit d’une vraie maladie qui commence entre dix-sept et vingt ans et qui peut durer plusieurs années. Cette maladie touche deux fois plus de femmes que d’hommes et concerne particulièrement les étudiantes : 10 % des étudiantes sont atteintes (contre 2 % de la population féminine générale).
Le sujet présente des crises plus ou moins fréquentes de frénésie alimentaire : le soir, brutalement, sans témoin, le sujet ne peut plus résister ; il engloutit, en un temps très court, d’énormes quantités de nourriture, tout ce qui lui tombe sous la main, même si ce n’est pas très bon.
Il y a une perte de contrôle du comportement alimentaire avec un sentiment de culpabilité et une période de dépression qui suit la crise.
Le sujet se préoccupe énormément de son poids et de son aspect physique. Pour garder un poids normal, il adopte des attitudes de compensation :
– soit il se fait vomir car il a mal au ventre et il se sent très gonflé ;
-soit il abuse de diurétiques ou de laxatifs ;
– soit il observe des périodes de jeûne ou de régime très strict entre les crises ;
-soit il fait des excès d’exercices physiques.
La maladie peut rester secrète pendant un certain temps, mais des complications sont à craindre, en particulier :
– une vraie dépression va éclater ;
– les vomissements répétés de liquide acide vont provoquer des caries dentaires, des brûlures du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac ;
– l’abus de laxatifs entraîne une perte de potassium (fatigue, crampes, troubles cardiaques, etc.).
• Quelles sont les causes de cette maladie ?
Différentes théories sont défendues par les psychiatres : le manque d’estime de soi, la mauvaise image du corps, les chocs émotionnels, les problèmes familiaux dans l’enfance, etc.
• comment aider le sujet boulimique ?
Il faut le persuader de sortir de son silence, que ses troubles sont soignables et qu’il doit consulter un médecin ou un psychiatre.
Les psycho thérapies cognitives contribuent à détruire les fausses croyance s et à rétablir une bonne image du corps.
Les thérapies cognitives et comportementales permettent au sujet de retrouver sa place dans le milieu familial et social. Elles enlèvent à la nourriture sa valeur émotionnelle.
Les thérapies de groupe permettent de parler avec des sujets ayant eu les mêmes problèmes.
L’hospitalisation est parfois la meilleure solution pour la prise en charge de la boulimie.