Examens paradiniques : examens audiométriques
Examens audiométriques
Les examens audiométriques classiques évaluent certaines des performances essentielles du système auditif que sont :
– la sensibilité aux sons graves, médium, et aigus : c’est l’audiométrie tonale, qui s’intéresse à l’oreille en tant que capteur physique, et nous dit « si l’oreille entend » ;
– la capacité à discriminer des phonèmes, des mots, ou des phrases : c’est l’audiométrie vocale, qui s’adresse à l’oreille et aux voies centrales qui lui sont associées. Elle nous dit plutôt « si l’oreille comprend ».
Audiogramme
Principe
Les sons purs sinusoïdaux sont caractérisés par leur fréquence et leur amplitude.
Le « seuil auditif » est la plus petite quantité d’énergie acoustique nécessaire à faire apparaître, chez un sujet, une sensation audi- live à une fréquence donnée.
Si l’amplitude d’un son est suffisante, une oreille jeune et normale le perçoit dans une bande de fréquences qui s’étend de 20 à ’o 000 Hz. Cependant, pour les besoins habituels de la vie cou-unie, et en particulier dans le domaine de la communication orale mler-humaine, seule la partie de cette bande, qui va de 250 à i 000 Hz, est nécessaire. C’est pourquoi, en audiométrie tonale, l’élude de la réponse de l’oreille en fonction de la fréquence est « lassiquement bornée » entre 125 et 8 000 Hz.
En fonction de leur amplitude, les sons développent des énergies que l’on exprime en watts par centimètres carrés (W/cm2).
L’oreille est extraordinaire dans son immense capacité à capter les sons les plus faibles à forts : à 1 000 Hz par exemple, l’oreille d’un sujet normal est capable, à son seuil, de percevoir un son dont l’énergie est infime, de l’ordre de WQ = 10-16 W/cm2 alors qu’à la même fréquence elle pourra, à son seuil douloureux, percevoir •..ins dommage un son d’énergie dix mille milliards de fois plus le nie! Aussi, pour exprimer plus facilement par le graphique l’ intensité d’un son d’énergie W, est-il préférable d’utiliser une échelle logarithmique qui permettra de ramener cet immense intervalle [1 ; 1014] à un intervalle de 0 à 140, grâce à la formule :
I = 10.1ogW/Wo I
intensité est alors exprimée en décibel (clB).
A 1 000 Hz toujours :
Un sujet normal percevra donc, à son seuil, Lin son d’énergie W = WQ, soit un son d’intensité I = 0 dB car logl = 0 ; un sujet nécessitant un son d’énergie 10 fois plus importante pour le percevoir (W = 10.WQ) aura donc un seuil auditif à 10 dB puisque loglO = 1 ;
tel autre sujet sourd, nécessitant un son 1 million de fois plus énergétique pour percevoir une sensation auditive (W = 10 .W0) aura donc un seuil à l’intensité 60 dB puisque log 10 = 6.
On pourra dire aussi que, à 1 000 Hz, le premier a un seuil normal à 0 dB, les deux suivants présentant une perte auditive respectivement de 10 et 60 dB.
Ce raisonnement est le même pour les autres fréquences si ce n’est que le seuil auditif d’une population normale est variable d une fréquence à l’autre, l’oreille présentant son maximum de lisibilité vers 3 000 Hz. Il a donc fallu déterminer, fréquence par fréquence, le seuil auditif d’une population normale, seuil qui correspond donc au 0 dB de la fréquence étudiée. La perte ou le seuil d’un individu donné est alors calculée par rapport à cette référence à la fréquence considérée. Elle est exprimée en décibel auquel on ajoute l’indice « HL » pour Hearing Level spécifiant que la référence, seuil auditif normal à la fréquence étudiée, est variable avec chaque fréquence.
Les physiciens et acousticiens préfèrent utiliser le décibel auquel on ajoute l’indice « SPL » pour Sound Pressure Level, signifiant qu’ils font référence au niveau fixe Wq = 10 W/cm2 quelle que soit la fréquence considérée.
Indications
La recherche d’un dysfonctionnement cochléaire devant un trouble de l’équilibre est fondamentale car, présent, il affirme presque toujours la responsabilité de l’oreille dans la pathologie et surtout, il indique le côté de l’atteinte.
Aussi, devant un quelconque trouble de l’équilibre, l’audiométrie est toujours indiquée :
- soit il existe un symptôme cochléaire exprimé par le patient et il s’agit de caractériser puis quantifier l’atteinte cochléaire ;
- soit, en absence de tout signe et de tout symptôme, il faut obtenir une courbe de référence si cette dernière n’est pas disponible, en même temps que rechercher une atteinte minime non perçue par le patient ;
- soit il s’agit d’en surveiller l’évolution, que cette dernière soit spontanée, ou sous l’influence d’un traitement médical ou chirurgical ;
- soit enfin, l’audiométrie est nécessaire à définir les termes d’une indication prothétique.
par l’intermédiaire d’un casque, qui permet de stimuler séparément l’une puis l’autre oreille, tout en respectant la propagation habituelle du son dans l’air, et donc le transit normal de l’énergie acoustique via le conduit auditif externe puis l’oreille moyenne vers l’oreille interne : c’est l’étude de la « conduction aérienne » ;
par l’intermédiaire d’un vibrateur, dispositif électromécanique oscillant entre 250 et 8 000 Hz, que l’on peut coupler en divers points de la boîte crânienne, et qui permet au son cle se propager vers l’oreille interne non plus par l’air, mais par l’os. Ceci présente l’avantage d’exclure le rôle du conduit auditif externe et de l’oreille moyenne, mais l’inconvénient de stimuler les deux oreilles à la fois. C’est l’étude de la « conduction osseuse ».Audiométrie tonale Par définition Paudiométrie est dite tonale si elle a recours à des annulations par des sons sinusoïdaux purs.
I’audiométrie tonale dite « liminaire » s’intéresse aux seuils, et polir cela établit le graphe, dit « audiogramme », qui représente la perte auditive en fonction de la fréquence du son entre 125 et 000 Hz. Comme il s’agit de sons sinusoïdaux purs, monofréquenciels, la perte auditive, comme on l’a expliqué plus haut, s’exprime in CIBHL- La courbe d’un sujet normal dessine une ligne droite d’ordonnée voisine de 0 dB.
L’audiométrie tonale liminaire par voie aérienne au casque permet de dessiner les audiogrammes respectifs de l’oreille droite et de l’oreille gauche.
L’audiométrie tonale liminaire par voie osseuse au vibrateur permet de dessiner la courbe des seuils de l’oreille interne, indépendamment de l’oreille moyenne. Grâce à l’effet de masque on peut lever les seuils auditifs de l’oreille non interrogée, en lui présentant un casque d’un bruit de fond permanent. Un tel « assourdissement » unilatéral permet de distinguer les réponses de l’oreille droite de celles de l’oreille gauche lors du relevé des seuils par voie osseuse.
Audiométrie vocale Dans sa forme la plus traditionnelle, Paudiométrie vocale teste d’intelligibilité, et pour cela recourt à des phonèmes, des mots ou des phrases, que le patient est invité à répéter tandis que l’opération note les occurrences d’erreurs. Ces phonèmes, mots ou phrases, peuvent être présentés en champ libre, au casque ou au vibrateur, à des niveaux d’intensité variables, en l’absence ou présence de bruits masquants. La méthode la plus traditionnelle, et par conséquent la seule dont nous décrirons ici les principaux résultats, est Paudiométrie vocale au casque utilisant la liste des mots dissyllabiques de Fournier, dont il existe une version pour adultes et une pour enfants. De telles listes, enregistrées en studio dans des conditions professionnelles, sont disponibles sur des CD-Rom destinés tant aux médecins ORL, qu’aux audioprothésistes et aux orthophonistes.
Résultats
Les résultats de l’audiométrie tonale s’expriment sur un graphe normalisé dit « audiogramme ». Sur ce dernier les fréquences sont en abscisses, et les pertes en ordonnées. Des conventions graphiques permettent de distinguer l’oreille droite de la gauche, et la voie aérienne de l’osseuse. Par exemple, la perte mesurée par voie aérienne s’exprime en dessinant, aux coordonnées correspondantes, des petits ronds réunis entre eux par un trait I ilein. Tandis que la perte mesurée par voie osseuse s’exprime par des petites croix réunies entre elles par un trait en pointillés. Enfin, si la couleur est disponible, il est de tradition de dessiner les courbes de l’oreille droite en rouge et celles de l’oreille gauche en bleu. Les profils habituels des courbes audiométriques permettent de distinguer quatre situations.
Vidéo : Examens paradiniques : examens audiométriques
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