Examen clinique du vertigineux : Labyrinthique
Recherche de signes labyrinthiques
En consultation, le praticien tentera de reconnaître les signes spontanés dus au dysfonctionnement labyrinthique. Cela revient, en pratique, à analyser le retentissement de la maladie labyrinthique sur la voie effectrice motrice, c’est-à-dire à mettre en évidence des déviations posturales dans des conditions statiques et dynamiques puis, nous le verrons, des mouvements de l’œil dans son orbite, c’est la recherche de nystagmus.
Dans le cadre d’un syndrome labyrinthique aigu au cours duquel le malade est incapable de se tenir debout, seule l’étude du nystagmus est possible.
Toutes ces déviations ont la même valeur séméiologique : elles traduisent, lorsque toutes se produisent dans le même sens, une asymétrie des informations en provenance des deux labyrinthes.
Elles se recherchent yeux fermés de telle façon que l’information visuelle soit nulle.
Tests d’équilibre statiques
- Signe de Romberg
- Épreuve des index
Tests d’équilibre dynamique
- Marche en étoile (Babinski-Weil)
- Piétinement aveugle (Unterberger – Fukuda)
Nystagmus
- Physiologie
- Observation
Les lunettes de Frenzel sont munies de verres grossissants et le patient ne voit du décor qu’une image floue : elles sont une excellente approche clinique mais ne permettent pas une exploration fine et encore moins une quantification précise.
L’électronystagmographie consistait à fixer des électrodes de part et d’autre de l’orbite, à placer le sujet dans une obscurité la plus absolue possible et à enregistrer les différences de potentiels interélectrodes, témoins du déplacement oculaire. Cette mesure était entachée de nombreuses erreurs, de telle sorte que si le vestibule n’était pas atteint de plus de 30 %, il y apparaissait normal. D’autre part, cet examen n’explorait que le déplacement horizontal c’est-à-dire l’effet du capteur du seul canal semi-circulaire externe, soit un capteur périphérique sur cinq.
La vidéonystagmoscopie est l’examen qui, depuis quelques dix ans, supplante les précédents : il consiste à munir le patient d’un masque parfaitement étanche à la lumière. Un système d’éclairage en lumière infrarouge, donc invisible par le patient, permet à une caméra sensible à ce rayonnement de recueillir l’image exacte de l’œil et de la reproduire sur un moniteur. Ainsi, le médecin connaît-il avec une extrême précision la position de l’œil dans son orbite et il en observe le moindre déplacement. Ces images peuvent être facilement enregistrées pour une analyse ultérieure.
- Analyse
On analysera ensuite sa fréquence, son amplitude et sa vitesse. Surtout, on répétera les examens vestibulaires dans le temps pour apprécier la dynamique de l’atteinte, en évaluer les éventuelles séquelles et le niveau de la compensation centrale.
Syndrome vestibulaire harmonieux
Au terme de cet examen, si les déviations posturales sont toutes de même sens et si le nystagmus bat en sens inverse, le syndrome vestibulaire est qualifié d’harmonieux. En l’absence de tout signe neurologique, une telle constatation oriente fortement le diagnostic vers une responsabilité labyrinthique dans l’origine des vertiges.
Les examens complémentaires viendront le confirmer.
À l’inverse, un syndrome « dysharmonieux » doit orienter le praticien vers un autre organe ou une autre cause de vertiges.
Vidéo : Examen clinique du vertigineux : Labyrinthique
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