Atteintes vestibulaires de l'oreille interne:Vertige
Nous avons gardé l’exposé des atteintes vestibulaires pour la fin et ce n’est certainement pas une manière alléchante de conclure un livre. La plupart des cliniciens connaissait cette sensation d’abattement que l’on ressent quand une personne se présente au cabinet en se plaignant de vertiges. L’histoire du patient est souvent d’autant plus vague et difficile à suivre que son désespoir et sa frustration sont clairement exprimés. Et bien, reprenez courage – la vérité vous aidera à vous libérer. Plus on en sait sur les vertiges et leurs causes possibles, plus il est aisé de classer les choses et de formuler un diagnostic. Il n’existe qu’un nombre défini d’atteintes bien décrites du système vestibulaire.
En tant que soignants, nous ne devons pas oublier que les vertiges, quel que soit leur type, peuvent être très inquiétants pour le patient ; compassion et compréhension s’imposent tandis que nous nous efforçons d’obtenir des informations sur l’histoire de la maladie qui peuvent être difficiles à faire préciser. Attribuer la cause des plaintes d’un patient au système vestibulaire (l’oreille interne et ses connexions avec le tronc cérébral) ou non est une priorité diagnostique. Ce chapitre, ainsi que quelques paragraphes du Chapitre 7, décrivent les atteintes vestibulaires vraies. Un exposé des différents types de sensation vertigineuse s’impose d’abord.
Vertige
Le clinicien doit s’efforcer de déterminer ce que son patient vertigineux ressent de manière aussi exacte que possible. Une erreur clinique répandue consiste à étiqueter toute sensation vertigineuse comme « vertige ». Existe-t-il une sensation de mouvement du corps ou de l’environnement ? Si c’est le cas, il s’agit de vertige vrai. L’histoire du patient est dans ce cas habituellement plus claire que dans d’autres formes de sensations vertigineuses. Le patient a souvent un souvenir très vif des circonstances de survenue, où et quand, du premier épisode, décrivant la sensation de « rotation » et habituellement la nausée qui l’accompagnait. Si ce n’est pas le cas, il faut demander au patient de décrire les symptômes sans utiliser le mot « vertige ». Une bonne question est : « Avez-vous l’impression que vous ou la pièce bouge ou tourne ? » Si la réponse est affirmative, cela confirme que l’on est bien en présence d’un vertige vrai ; le problème a certainement sa source dans le vestibule du labyrinthe ou dans ses connexions avec le tronc cérébral.
Qu’il y ait ou non vertige vrai, d’autres questions concernant d’autres symptômes que le patient a pu ressentir s’imposent. Les circonstances d’apparition du premier épisode, sa durée, les facteurs déclenchant, les modalités de persistance ou de récurrence, autant de notions qui peuvent orienter vers un diagnostic possible. Y a-t-il des signes auditifs ?
L’examen physique du patient vertigineux doit comprendre une évaluation de son équilibre et des mouvements des globes oculaires, de même qu’un examen des oreilles et de l’audition. On doit rechercher un nystagmus, en particulier lors des changements de position. La manœuvre de Dix-Hallpike est décrite plus loin dans ce chapitre. Le test de Romberg doit être fait. Dans les lésions vestibulaires périphériques, le patient tend à pencher du côté du labyrinthe malade alors que dans les troubles de l’équilibre d’origine centrale, le patient oscille de manière hasardeuse. Le sous-chapitre consacré aux atteintes spécifiques du vestibule décrit les constatations d’examen clinique et des tests de manière plus détaillée. L’outil diagnostique le plus important, cependant, est une histoire clinique aussi exacte que possible, recueillie par un soignant avisé des entités pathologiques pouvant être en cause.
Vidéo : Atteintes vestibulaires de l’oreille interne:Vertige
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