A perdre mauvaise haleine
Rien de plus désastreux pour la confiance en soi qu’une mauvaise haleine qu’il faut bien appeler « fétide », c’est-à- dire repoussante, d’autant plus sournoise que, souvent, on ne la perçoit pas soi-même. Si vos interlocuteurs marquent un certain recul pour recueillir vos paroles, ou si votre partenaire semble soudain éviter le tête-à-tête à moins de deux mètres, prenez garde, vos relents peuvent ruiner, à la fois, vos capacités professionnelles et votre vie sentimentale.
D’abord, déceler les causes de cette mauvaise haleine : elles sont parfois multiples. Passagères, elles peuvent être provoquées par votre penchant gastronomique pour l’ail ou î’oignon. Mieux vaut abandonner ces gourmandises désastreuses ou choisir de vivre en solitaire. Surveiller aussi vos dents et vos gencives. Le moindre petit abcès peut se révéler très nauséabond. Le tabac et l’alcool, s’ils grisent votre esprit, sont souvent moins captivants pour les odorats sensibles, sans parler des effluves peu ragoûtants provenant de troubles digestifs remontant des profondeurs de vos entrailles. Bref, sachez déterminer l’origine de ces odeurs pour en supprimer la cause au plus tôt. Ce sera plus efficace que de recourir aux palliatifs tels que bonbons à la menthe, chewing-gums ou cachous, sucés ou mâchés, qui ne feront que masquer, très provisoirement, vos émanations. Même les bains de bouche effectués avec des produits antiseptiques ne doivent être employés que sur une courte période, car ils risquent d’irriter vos muqueuses et d’aggraver vos problèmes.
En conséquence, à la moindre alerte, maîtrisez votre alimentation, contrôlez vos dents, soignez votre œsophage et votre estomac, assez rapidement, avant que ne s’éclaircisse le cercle de vos relations.