avoir l’œil, et le bon
Existe-t-il une hiérarchie des sens ? Qu’il s’agisse de l’audition, du goût, du toucher, leur perte accidentelle est toujours très mal vécue. Et pourtant, la vision paraît être la plus essentielle de nos facultés. Ne dit-on pas « précieux comme la prunelle de mes yeux » ? Aussi chère nous soit- elle, la vue est pourtant menacée par plusieurs anomalies qu’il faut bien connaître. Chacune d’elles est liée au diamètre de l’œil, à la nature de sa surface ou à l’axe du regard. Voici les principales :
- L’hypermétropie. Le diamètre de l’œil est trop court. On ne distingue pas nettement les objets très rapprochés.
- La mvooie. Le diamètre de l’œil est troü Ions. On ne distingue pas nettement les objets très rapprochés.
- L’astigmatisme. La surface de la partie antérieure de l’œil (cornée), a une courbure irrégulière. On ne perçoit pas nettement les contours des objets.
- Le strabisme. Les diamètres des deux yeux ne sont pas parallèles. On dit que le regard louche.
- L’amblyopie. C’est un affaiblissement de la vue, autrement dit, une baisse de l’acuité visuelle.
Ces troubles de la vue sont le plus souvent d’origine héréditaire. Dès qu’ils se manifestent, il est prudent de consulter sans tarder un médecin ophtalmologiste qui procédera à un examen complet de la vue et prescrira des verres correcteurs, seuls traitements possibles. Le choix de ces « verres » correcteurs s’effectuera entre le port de lunettes ou de lentilles de contact. Ces dernières ont fait récemment l’objet d’une véritable révolution technologique.
Aux lentilles cornéennes dures qui nécessitent un temps assez important d’adaptation, mais qui sont moins fragiles, ont succédé les lentilles hydrophiles souples qui permettent une meilleure « respiration » de la cornée. On parvient même à fabriquer désormais des lentilles ultra perméables à l’oxygène que l’on peut porter jour et nuit, pendant un mois. Cependant toutes les lentilles nécessitent un entretien vigilant avec des produits de nettoyage appropriés, faute de quoi l’œil risque de réagir par un phénomène infectieux nommé kératite.
Aux « prothèses » oculaires que sont lunettes et lentilles tendent aujourd’hui à se substituer des techniques chirurgicales d’avant-garde : kératotomie radiaire, opérations au laser et autres interventions de haute technicité consistant à modifier la cornée pour corriger les défauts de la vision. À ce chapitre chirurgical s’ajoute l’opération de la cataracte : il s’agit de corriger l’opacification du cristallin (la lentille naturelle de l’œil) qui perd sa transparence sous l’effet du vieillissement. On opère en retirant le cristallin pour le remplacer par un implant (cristallin artificiel) qui redonne à l’opéré une vision totalement corrigée.
D’autres maux peuvent affecter l’œil : la conjonctivite, inflammation se produisant entre la paupière et le globe oculaire, l’orgelet, que l’on appelait jadis « compère-loriot », peut parfois évoluer vers un chalazion, petite boursouflure qui peut persister plusieurs semaines. Ces petits bobos de l’œil se traitent généralement avec des pommades ophtalmiques ou des collyres qui doivent impérativement être prescrits par un médecin.
Il faut donc absolument renoncer à employer tel produit récupéré dans l’armoire à pharmacie et qui peut être dangereux dans votre cas précis : recommandation à ne pas perdre de vue, pour ne pas perdre la vue !