Sport et fatigue
Quelle est la position du sport vis-à-vis de la fatigue ?
Le sport est un merveilleux atout anti-fatigue. D’une part, il fortifie l’organisme et prévient la fatigue, surtout psychologique il transforme en effet la fatigue psychologique en fatigue physique facilement curable par le repos et le sommeil -, d’autre part, la pratique d’une activité physique régulière est hautement bénéfique : elle stimule le bon état général, brûle les calories en excès et élimine les toxines et le stress.
Cet exercice physique doit cependant répondre à certains critères :
- il doit être suffisant pour accélérer légèrement la respiration et le pouls (120 pulsations par minutes au maximum, ce plafond baissant avec l’avancée en âge) et entraîner une légère sudation. On évitera tout excès entraînant essoufflement, palpitations, voire malaise, signe que l’organisme est soumis à un effort disproportionné à ses possibilités. Les activités d’endurance douce (marche rythmée, jogging, vélo, natation…), avec une respiration lente et ample permettant à l’oxygène de parvenir aux muscles, conviennent très bien ;
- le rythme recommandé est de trois ou quatre séances de trente à quarante minutes par semaine, l’effet de chaque séance se prolongeant environ 48 heures.
Les risques liés à l’excès
Un effort sportif trop intense ou trop soutenu peut entraîner une fatigue- alarme, qui surviendra d’autant plus vite que la personne arrivera à bout de ses réserves hydriques et caloriques (glycogène). Un effort physique sportif trop prolongé et/ou en surdosage relatif entraînera une fatigue réactionnelle, reconnaissable aux signes suivants :
- baisse des performances (la personne ne ressent alors en général pas encore de fatigue) ;
- puis apparition de troubles du sommeil (la fatigue est alors ressentie).
L’organisme accuse souvent dans ce cas une baisse du magnésium et du fer
sanguins, ainsi qu’une anémie. Si aucun changement d’attitude n’intervient, il se consume lui-même. Cet état de choses facilite les accidents physiques de distorsion ou d’usure, musculaires ou ostéo-ligamentaires. L’arrêt provisoire de l’activité physique est impératif.
Comment éviter la fatigue des sportifs
La prévention de la fatigue du sportif s’effectue sur trois plans : physique, psychologique et diététique.
La stratégie sur le plan physique passe par :
- le repos programmé entre les séquences sportives, identique à celui de la gestion de la charge bioénergétique ;
- la restructuration de l’entraînement pour le mettre à niveau ;
- la pratique d’un effort physique adapté à son état de santé et à son degré d’entraînement.
En résumé, il faut rester en permanence à l’écoute de son corps.
La prévention, sur le plan psychologique, consiste à :
- éviter le doping psychologique ayant pour cause le désir de la « gagne », le manque de lucidité lors d’un jeu ou le masochisme (« quand ça fait du mal, ça fait du bien ») ;
- accepter d’adapter son effort physique au « temps qui passe ».
La préparation diététique consiste à adopter des mesures alimentaires appropriées sur le plan quantitatif (apport calorique adapté à l’effort physique) et sur le plan qualitatif (catégories d’aliments-carburants adaptés à la nature de l’effort à fournir).
Toutes ces mesures permettront de profiter au maximum des effets bénéfiques du sport, en minimisant ses aspects potentiellement négatifs en matière de fatigue.