Les différents antioxydants qui s’opposent aux maladies cardio-vasculaires
La vitamine C
Cet antioxydant naturel, par un effet redox puissant, s’oppose à l’oxydation du LDL cholestérol à l’origine de la plaque d’athérome.
À l’opposé, les carences en vitamine C sont néfastes pour le système cardiovasculaire. Elles induisent un terrain favorable à la formation et au développement de la plaque d’athérome.
Le risque d’infarctus est multiplié par trois en cas de carence en vitamine C (dosage dans le plasma). La carence en vitamine C, induite par le tabagisme, est responsable au même titre que le tabac, du développement des maladies cardio-vasculaires. C’est pourquoi les gros fumeurs peuvent être amenés à se supplémenter en vitamine C.
La vitamine E
Présente dans toutes les membranes des cellules la vitamine E, appelée encore a tocophérol, un antioxydant majeur, protège les acides gras poly-insaturés, constitutifs des membranes, de l’action des radicaux libres. De plus, il existe un effet de synergie amplificatrice dans les effets antioxydants entre la vitamine E, la vitamine C et le système enzymatique dépendant du sélénium. D’où l’importance d’apporter tous ces éléments au sein de l’alimentation.
Le bêtacarotène ou provitamine A
Le bêtacarotène fait partie des caroténoïdes qui constituent un gradient étendu [plusieurs centaines) de pigments présents dans les légumes et les fruits. Ce sont eux qui donnent les couleurs, rouge, orange, jaune des carottes, potirons, melons, abricots, brocolis. La provitamine A, ou carotène, est surtout contenue dans les fruits colorés qu’ils soient rouges, jaunes, ou verts, et dans les légumes chlorophylles.
Le bêtacarotène neutralise l’action délétère des radicaux libres, qui lèsent les nembranes cellulaires. Il a donc un rôle essentiel dans la prévention du vieillissement et de certaines maladies comme le cancer.
Il complète le rôle des vitamines E et C.
L’alcool peut avoir un effet protecteur
Les phénols du vin contiennent du resveratrol, des flavonoïdes et des antho- yanes, des tannins naturels et des substances aromatiques. Ils exercent un effet intioxydant en agissant sur le cholestérol, de la même manière que la vitamine E.
Comme ils se situent dans la pellicule des raisins, le vin rouge en est riche, mais le vin blanc en contient beaucoup moins, puisque seul le jus est mis à fermenter.
Comment l’alcool peut avoir un rôle bénéfique
Son effet sur l’organisme est actuellement bien documenté. Il augmente ie HDL cholestérol, baisse le LDL cholestérol, abaisse la tension artériellle, augmente le flot sanguin par vasodilatation. Ainsi, c’est la science qui découvre aujourd’hui que le vin serait un élixir de vie ! On a tendance actuellement à encourager une consommation régulière et modérée. Le Français est-il capable de se contenter d’une consommation raisonnable?
De nombreuses études montrent que consommer 1 à 2 verres de vin par jour abaisse le taux de mortalité, plus important chez les abstinents.
Entre 2 et 3 verres, soit 22 à 32 g d’alcool par jour, la mortalité baisserait de 30 %, les cancers de 20 % et les maladies cardio-vasculaires de 35 %. Une étude menée dans l’est de la France a confirmé une réduction de 30 % de l’incidence des maladies cardio-vasculaires pour une consommation modérée d’alcool environ 2 à 4 verres par jour.
La baisse de la mortalité coronarienne est certainement liée aussi à la convivialité et à la détente. Retenez que le fait de fumer annihile ces effets bénéfiques.
Mais évitez les abus. Au-delà de 4 verres aucune modification du taux de baisse, par contre, on peut développer les maladies liées à une alcoolisation excessive.
Les propriétés de l’alcool
Les propriétés des composés phénoliques de l’alcool sont les suivantes, ils ont:
— Une action antioxydante, qui retarde l’athérogénèse. Une action bénéfique démontrée pour une consommation de 2 à 3 verres par jour.
— Des effets directs sur les vaisseaux sanguins. Au-delà de 3 à 5 verres par jour, la tension artérielle s’élève. Elle est multipliée par deux au-delà de 6 verres. À l’inverse, l’arrêt total de l’alcool entraîne une baisse de la tension. Donc, attention à ne pas dépasser 2 verres par jour.
Du paradoxe français au paradoxe du médecin
Ainsi, les grandes luttes contre l’alcoolisme reculent, dans une certaine mesure, au profit des consignes qui prônent une consommation modérée et régulière de vin.
Mais le médecin se situe en situation paradoxale puisqu’il peut aussi bien conseiller de prendre quelques verres de vin par jour à une personne sobre, et hésiter avant de conseiller d’arrêter de boire toute boisson alcoolisée, chez un alcoolique cardiaque I
Le thé
Après l’eau, c’est la boisson la plus populaire dans le monde. Ses propriétés anti-athéromateuses ont été bien étudiées. Le thé vert tire ses vertus d’un pouvoir antioxydant quatre fois plus puissant que la vitamine C et E. Il baisse le LDL cholestérol circulant chez l’animal, mais chez l’homme il aurait plutôt une action sur la prévention de la thrombose coronarienne, par des effets antithrombotiques. Thé noir et thé vert semblent avoir les mêmes propriétés.
C’est une équipe de l’université du Kansas qui a identifié le principe actif dénommé « épigaliocate chine gallate» qui appartient à la famille des polyphé- nols. Ses propriétés seraient essentiellement une protection contre les accidents cardiaques et le cancer.
L’effet a été reconnu positif pour 2 à 5 tasses par jour.
Les fibres
Un apport de fibres trop faible peut être responsable du développement des maladies cardio-vasculaires. En effet, plusieurs études ont mis en évidence une corrélation entre la survenue d’accidents, la mortalité cardio-vasculaire et le faible niveau de consommation de fibres alimentaires.
D’autre part, l’enrichissement de la ration alimentaire en fibres, telles que le germe de blé, le son d’avoine, les flocons d’avoine, les haricots blancs, a permis une réduction de la mortalité cardio-vasculaire: celle-ci est quatre fois plus basse chez les consommateurs de 37 g et plus de fibres par jour.
Comment agissent les fibres
Ce sont surtout les fibres solubles qui sont impliquées. Contenues dans les fruits et les légumes, capables d’absorber une grande quantité d’eau, elles forment un gel qui augmente le volume du repas, et elles ralentissent la vidange de l’estomac. Se solubilisant ainsi dans le bol alimentaire, elles prennent dans leurs mailles des nutriments et empêchent leur absorption trop rapide. Elles ralentissent plus particulièrement l’absorption du cholestérol et des sucres. Une raison qui les fait commander aux porteurs d’un diabète, d’une hypercholestérolémie ou d’une surcharge de poids.
Les fibres insolubles sont contenues plutôt dans les produits céréaliers, comme 1 son de blé. Elles restent en suspension dans le bol alimentaire, augmentent le Diurne du bol digestif et luttent contre la constipation, en augmentant le poids es selles. Elles agissent donc tout au long de l’intestin par un effet mécanique e gonflement du bol alimentaire.
Nous consommons de moins en moins de fibres De 30 à 35 g au début du siècle, les apports quotidiens sont passés à 15 à 20 g par jour. Certaines enquêtes ont même montré des apports très pauvres de l’ordre ie 4 à 6 g par jour. Cette chute est liée à la baisse de consommation de pain, de égumes secs, et de pommes de terre. Or, les apports recommandés sont de l’ordre je 30 à 45 g par jour.
Préférez les légumes cuits aux crus
Les légumes sont une bonne source de fibres. La cuisson attendrit les fibres. Prenez donc l’habitude de les consommer cuits. L’abus de crudités peut engendrer des ballonnements et, à la longue, des phénomènes de colopathie. D’autre part on consomme proportionnellement plus d’aliments (donc de fibres) lorsqu’ils sont cuits. Par exemple, une endive crue suffit pour une salade d’une ou deux personnes, cuites on en mange facilement trois ou quatre.
Les fibres aident à la perte de poids
La baisse de la consommation de fibres pourrait être un des facteurs favorisant la prise de poids. En effet, les fibres augmentent le pouvoir satiétogène des aliments. La faim s’estompe plus rapidement avant la fin du repas, et cet effet dure jusqu’au repas suivant, qui sera moins copieux.
Plusieurs phénomènes coexistent:
— Une mastication plus lente et prolongée, qui donne une sensation de rassasiement plus intense.
— Un ralentissement de la vidange gastrique, et digestion plus longue.
— Une modulation de l’absorption des aliments, en particulier des glucides, et donc de la sécrétion de l’insuline, ce qui régule la prise alimentaire et le métabolisme du tissu gras.
— Réduction de la densité calorique des repas.
Par exemple, la prise de céréales riches en fibres au petit déjeuner réduit l’apport calorique à ce repas et aux repas suivants, car elle évite toute sensation de faim.
Les phyto-œstrogènes
Qu’entend-t-on par phyto-œstrogènes ?
Les phyto-œstrogènes sont des dérivés des plantes ayant une structure et une fonction à la fois faiblement œstrogénique et faiblement antiœstrogénique.
L’action préventive des phyto-wstrognes
Chez la femme, les maladies cardio-vasculaires représentent la première cause de décès, surtout après la ménopause. C’est pourquoi un traitement hormonal, à base d’œstrogènes, lors de la ménopause, abaisse le taux de mortalité cardiovasculaire chez les utilisatrices de ces traitements substitutifs.
Mais ces traitements sont contre-indiqués dans certaines situations: en particulier en cas d’augmentation des triglycérides. Dans ces cas, les phyto-œstrogènes peuvent être une alternative au traitement hormonal substitutif.
Dans les populations asiatiques, on a constaté une baisse des symptômes liés à la carence œstrogénique, et une baisse de maladies cardio-vasculaires, chez les sujets consommateurs de phyto-œstrogènes.
Un effet protecteur contre le cancer
Leur structure chimique, proche des traitements de lutte contre les cancers du sein, explique que l’on observe moins de cancer hormono-dépendants (sein, prostate) chez ceux qui en consomment en grande quantité.
Ainsi en Asie, où l’on consomme 25 à 45 mg de phyto-œstrogènes par jour, les cancers du sein sont rares. En Occident, où la consommation n’excède pas 5mg, ils sont en constante augmentation.
Comment agissent les phyto-œstrogènes ?
Actuellement, on connaît bien le mécanisme d’action des phyto-œstrogènes, en particulier les isoflavones, qui sont les principes actifs des phyto-œstrogènes présents dans les plantes.
Avant leur absorption par les bactéries intestinales, les isoflavones, apportés par l’alimentation, sont transformés en produits actifs, dont l’isoflavone et les lignanes. Ceux-ci se fixent sur les récepteurs œstrogéniques et ont une action sur les facteurs de croissance, ce qui expliquerait leur rôle anticancéreux (in vitro ils inhibent la prolifération des cellules cancéreuses du sein). Ils ont, de plus, un rôle sur le cholestérol et le système osseux. Ils baissent les bouffées vasomotrices désagréables et invalidantes, améliorent le profil lipidique et auraient un rôle dans la protection cardio-vasculaire. Ils ne semblent pas avoir d’action dans la prévention de l’ostéoporose.
Où les trouve-t-on ?
Les phyto-œstrogènes sont présents dans un grand nombre d’aliments d’origine végétale, surtout dans le soja et les dérivés du soja, le lin, les lentilles, les algues et les pois chiches.