Le lien fondamental mère et enfant
Entre un et trois mois, votre enfant vit dans votre orbite : corporellement, il ne se distingue pas de vous. Vos gestes maternants sont captés par lui comme faisant partie de son corps. Votre enfant a besoin d’être « soutenu »’ ; le soutenir, c’est répondre à son besoin lorsque celui-ci se manifeste. Cela permet à votre enfant de se sentir en cohésion avec lui-même et enrichit positivement le lien fondamental mère/enfant. Si vous ne répondez pas à son besoin ou si vous le devancez, l’enfant perd son intégrité, se sent abandonné, se dilue en pleurs ou en colères. N’anticipez pas le besoin de l’enfant : vous lui volez son envie. L’envie ne nous met-elle pas en vie ? Si vous le mettez au lit au moment où il en a besoin, là vous le « soutenez ». Vous le devancez, par exemple, en poussant le mamelon dans sa bouche alors qu’il ne le demande pas…
Vers deux mois, parfois même avant, votre enfant associe votre présence à ses sensations de sécurité et de cohésion. Désormais, vous le connaissez mieux et vous allez remarquer qu’il se comporte différemment avec sa mère, avec son père ou avec un étranger. Il va moduler, selon chacun, gazouillis, gloussements, sourires, excitation, mouvements. Et à son besoin primaire d’être satisfait physiquement – faim, change… quelle que soit la personne maternante – s’ajoute un besoin plus manifeste de votre contact, de votre regard, qu’il associe à un réconfort intérieur. À trois mois seulement, votre enfant peut déjà commencer à anticiper. Il peut attendre sans se désintégrer ; il sait que la réponse à sa demande va venir : ainsi son besoin primordial de téter lui paraît-il moins effrayant. II commence à discerner ce qui est lui de ce qui ne l’est pas, son monde intérieur du monde extérieur, l’humain de l’objet, maman, papa et les autres. Le lien fondamental s’établit : vous réagissez immédiatement à un geste de votre enfant, à un soupir. Vos seins « savent » l’heure de la tétée et se mettent à couler. Vous sentez combien cette synchronisation est difficile à vivre. Certains jours, vous vous confrontez à la difficulté de comprendre les messages de l’enfant et à vos réticences à cette relation, qui pourra parfois vous sembler trop envahissante.
Bébé vous aide
Il vous éduque en cherchant à exprimer ses besoins, en sollicitant vos réponses. Vous êtes dans un état émotionnel et physique très proche : l’angoisse de l’un devient l’angoisse de l’autre, mais le sourire de l’un va aussi éclairer l’autre. Si bébé se calque à votre sentiment, vous aussi vous vous calquez au sien avec, en plus, la capacité de lui donner une explication, de lui offrir une compréhension de son monde interne ou du monde extérieur. Vos réponses sont plus ou moins adéquates, vous ne serez jamais une mère parfaite. C’est la brèche qui permettra à l’enfant de se tourner hors de l’espace maternel, de chercher l’autonomie. Mais la transformation du lien fondamental mère/enfant, étape par étape, lui donne la possibilité de recréer en lui cette harmonie que vous avez vécue ensemble. La mise en place de ce lien fondamental est à la base de sa future confiance en lui-même.
Le massage du bébé
Vers un mois, vous pouvez démarrer les premiers massages, qui enrichiront votre échange corporel.
Les nuits
Bébé a un mois et vous vous êtes familiarisée avec votre organisation nocturne. Sans doute ses tétées sont-elles plus régulières, et vous serez surprise, un matin, de découvrir que bébé ne vous a pas appelée au milieu de la nuit et que vos seins gonflés appellent avant lui. Certains bébés demandent beaucoup à boire le soir et dorment ensuite quatre à six heures ; d’autres aiment dormir de huit heures à deux heures du matin, et demanderont plus souvent ensuite. Surtout, ne cherchez pas à transformer son rythme. Laissez-lui cette longue plage de sommeil, qui va aller en s’allongeant. Ne vous précipitez
Vous allez tester tous les trucs donnés par les uns et par les autres, et cela ne fera que vous crisper si cela ne marche pas. S’il se réveille plus que de coutume, faites le lien avec vos activités de la journée précédente.
Détendez-vous dans la journée, couchez- vous tôt, faites encore des siestes quand la nuit a été difficile ou bien levez-vous plus tard s’il dort plus le matin.
Et si, un soir, vous craquez, si vous vous sentez trop fatiguée pour vous lever au cours de la nuit à venir et rêvez de dormir six à huit heures consécutives, préparez dans la journée un biberon de lait maternel, que votre compagnon lui donnera.
Vidéo : Le lien fondamental mère et enfant
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Le lien fondamental mère et enfant
https://youtube.com/watch?v=GsgFejMqJvQ%26feature%3Drelmfu