La pandémie grippale de 2009: Y a-t-il un rapport entre le H5N1 et le H1N1?
La grippe asiatique aviaire (H5N1) qui a émergé en 2003, était consécutive à une épizootie, c’est-à-dire une épidémie animale causée par un virus particulièrement virulent pour les oiseaux, qui a donné lieu à une panzootie — épizootie généralisée au monde entier. Le mode de transmission du virus chez les oiseaux se fait par voie respiratoire et par voie orale. Le virus se multiplie dans l’intestin : ils se contaminent les uns les autres par le biais de leurs déjections, et de la poussière de leurs plumes qui sont de véritables nids à virus. L’opération la plus dangereuse c’est de plumer un oiseau : c’est comme si l’on plongeait dans du virus concentré. D’ailleurs, la majorité des enfants qui ont été contaminés au Vietnam et en Indonésie, étaient des petites filles qui s’occupaient du poulailler et plumaient les oiseaux. Les modes de vie ont une incidence directe sur la transmission des virus.
Ainsi, ce virus qui n’est pas facilement transmissible à l’homme a été transmis de manière ponctuelle et a provoqué une maladie grave chez les victimes, avec un taux de mortalité très élevé; mais, contrairement au H INI, ce virus ne se transmet pas d’homme à homme sous sa forme actuelle. Il ne peut donc pas être à l’origine d’une pandémie puisque sa diffusion se cantonne à des cas ponctuels de transmission directe, de l’oiseau à l’homme, Toutes les victimes (à deux exceptions près) de la grippe aviaire ont été en contact direct avec un oiseau malade ou porteur. En tout, le H5N1 a causé, à la date du 31 juillet 2009, 262 morts sur 436 cas.
Toutes sortes d’oiseaux sont concernées par le H5N1 mais les plus dangereux sont les oiseaux domestiques : migration plus transmission par contacts locaux entre oiseaux de basse cour.
La différence entre le H5N1 et le nouveau H INI, c’est que pour le premier, le virus est très pathogène et difficilement transmissible, tandis que le second est peu pathogène mais très contagieux.