Maladie cardio_vasculaires
La diétothérapie joue un rôle primordial dans la prévention des accidents cardio-vasculaires ischémiques et a un rôle adjuvant dans le traitement des maladies cardio-vasculaires.
Prévention des accidents cardio-vasculaires ischémiques
La prévention en ce domaine consiste à intervenir sur les facteurs de risque artériel :
- le risque étant la probabilité de survenue de la maladie dans une population donnée ;
- le facteur de risque se définissant comme la variable liée de façon significative au risque.
D’après l’étude de Frammingham, les facteurs de risque impliqués dans la survenue des accidents vasculaires ischémiques sont par ordre décroissant :
- cholestérol HDL (corrélation négative) ;
- cholestérol LDL ;
- hypertension artérielle ;
- tabac ;
- diabète ;
- triglycérides ;
- obésité (en dernière position si elle n’est pas compliquée ou accompagnée des facteurs de risque précédents).
De nombreuses études épidémiologiques ont étudié le rôle de chacun de ces facteurs sur la morbidité et la mortalité cardio-vasculaires.
Le rôle de l’alimentation, en particulier de la consommation des graisses saturées, a été prouvé par des études faites à l’échelle de pays entiers :
- Comparaison de la morbidité cardio-vasculaire entre des pays ayant des modes d’alimentation différents.
- Aux États-Unis, la mortalité coronarienne a baissé au cours de ces dernières années ; or les seuls facteurs qui aient varié d’une façon notable pendant cette décennie sont les facteurs alimentaires et un meilleur contrôle de l’hypertension artérielle.
D’importantes campagnes d’information ont été menées par les organismes paragouvernementaux et les industries alimentaires, en particulier celles fabriquant des acides gras polyinsaturés.
Il en a résulté une diminution de la consommation de crème, de beurre, de graisses et huiles animales, et une augmentation de la consommation de graisses et huiles végétales. Par ailleurs on a observé un déclin de plus de 20 % de la mortalité cardiovasculaire et de la mortalité cérébrovasculaire (voir tableau dans Introduction).
- Certes, la décroissance parallèle d’une consommation et d’une mortalité ne suffit pas à affirmer à elle seule une relation de cause à effet entre un mode de vie alimentaire et la mort vasculaire.
- En France, où nous disposons des mêmes techniques médicales de soin, la mortalité par accident cardio-vasculaire ischémique a plutôt augmenté (voir tableau dans Introduction) mais, pour une raison inconnue, est trois fois plus basse qu’aux USA.
Or, le mode d’alimentation n’a pas changé : il n’y a pas eu de campagne d’information, ou elles sont trop récentes pour aboutir à des résultats mesurables.
Des études ont été faites a l échelle de sous-groupes sur
L’influence de l’alimentation sur certains facteurs de risque :
- Depuis longtemps, on considère la variation du taux de cholestérol total comme paramètre efficace. Récemment, il a été démontré que le taux de cholestérol HDL est le paramètre le mieux corrélé négativement avec la morbidité cardio-vasculaire.
- Sous l’action d’un régime moins riche en lipides saturés et enrichi en acides gras polyinsaturés, toutes les études épidémiologiques de préventions diététiques primaire et secondaire montrent une diminution de la cholestérolémie totale ; en ce qui concerne les accidents coronariens, les résultats sont discordants.
A l’échelle de l’individu, les facteurs de risque se multiplient.
La diétothérapie intervient dans leur traitement.
Dans l’obésité :
Elle n’est considérée comme un facteur de risque artériel que dans la mesure où elle est associée à un diabète ou/et à une dyslipoprotéinémie ou/et à une hypertension artérielle.
S’il n’y a aucun des facteurs de risque, il n’y a aucune raison médicale d’essayer de faire maigrir le patient ; s’il y a un ou surtout plusieurs de ces facteurs, la perte de poids sera obtenue par un régime hypocalorique (voir Obésité) comportant le cas échéant des prescriptions diététiques adaptées aux perturbations métaboliques.
Dans les dyslipoprotéinémies :
Le régime aura pour but d’abaisser le taux de cholestérol total et de cholestérol LDL et/ou le taux des triglycérides lorsque celui-ci est anormal.
On déterminera le type de la dyslipidémie, la diétothérapie y sera adaptée suivant les modalités décrites dans le chapitre Dyslipoprotéinémie.
Dans le diabète :
En équilibrant correctement le diabète, on espère freiner l’évolution des vasculopathies dégénératives, des mesures directes de l’efficacité n’existent pas (une des hypothèses actuelles est que la microangiopathie n’est
pas provoquée par l’hyperglycémie mais qu’elle est un trouble primaire pouvant précéder le diabète ou même le provoquer).
Dans l’hypertension artérielle :
La place du régime est maintenant limitée devant l’efficacité des diurétiques et des bêta-bloquants. La diétothérapie consiste à prescrire un régime contrôlé en sodium pour compléter l’efficacité diurétique.
Rôle de la diétothérapie dans le traitement des maladies cardiovasculaires
Tout facteur de risque associé à la maladie cardiaque sera traité spécifiquement : c’est la prévention secondaire.
Dans l’insuffisance cardiaque
Comme dans l’hypertension artérielle, la diétothérapie n’est qu’un traitement d’appoint, les diurétiques et les tonicardiaques ayant le rôle majeur.
Le régime consiste uniquement à contrôler l’apport sodé qui doit être à peu près régulier.
Dans les coronopathies
Le traitement est surtout médicamenteux.
Au total
la plupart des facteurs de risque sont reliés au mode d’alimentation. Il existe un ensemble de preuves indirectes qui montrent que, lorsque l’un ou plusieurs des facteurs de risque sont présents, une modification du régime alimentaire est de nature à modifier la prévalence des accidents cardio-vasculaires ischémiques.
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