Les voyages, facteur de transmission
Un simple voyage à l’étranger dans un pays d’endémie peut mettre un sujet non vacciné, jusque-là protégé par son entourage immunisé, au contact de sujets malades. C’est pourquoi la prévention de la poliomyélite repose, dans les pays développés, sur une revaccination régulière des adultes, en particulier en cas de voyage lointain. D’autres maladies peuvent de la même manière être «importées» à l’intérieur de nos frontières.
Le paludisme, endémique dans l’ensemble des pays tropicaux, — il frappe plus de 800 millions de personnes dans le monde — existait également en Europe jusqu’à un passé récent. Il a été éradiqué grâce à l’assainissement des marécages et la destruction des moustiques porteurs du parasite responsable (le plasmodium), mais il pourrait redevenir endémique sous nos latitudes. Les déplacements de nombreux individus, pour leur travail ou leurs vacances, ont en effet contribué à réintroduire le paludisme en France. Car les médicaments antipaludéens que prennent les voyageurs n’empêchent pas la contamination, ils ne font que diminuer les effets de la maladie. Le problème est d’autant plus préoccupant que les parasites deviennent de plus en plus résistants aux médicaments utilisés. La lutte contre le paludisme apparaît donc comme une préoccupation majeure des années à venir en matière de santé internationale.