Les scientifiques face à l'acupuncture
L’anesthésie est l’un des domaines où une compréhension scientifique des phénomènes en cause pourrait optimiser l’usage de l’acupuncture. Depuis un siècle environ, beaucoup d’efforts ont été déployés pour rattacher cette technique venue d’ailleurs avec ses explications pro près, au système de pensée scientifique occidental. Les hypothèses ne manquent pas : on s’est beaucoup interrogé sur une éventuelle correspondance avec les phénomènes électriques dont l’organisme est le siège. On a ainsi pu trouver sur la peau des zones de moindre résistance électrique coïncidant avec des points d’acupuncture. Par ailleurs, il apparaît que le fait d’implanter une aiguille dans le revêtement cutané modifie l’état électrique de la région.Certains auteurs ont aussi tenté d’objectiver les trajets des méridiens à l’aide de traceurs radioactifs. La découverte des endorphines, ces molécules actives contre la douleur, produites par le cerveau, ont également soulevé bien des espoirs : l’acupuncture n’en stimulerait-elle pas la production ? N’interviendrait-elle pas d’une façon plus générale sur l’activité des neuromédiateurs ? Bien d’autres disciplines peuvent croiser les chemins de l’acupuncture : la biométéorologie, qui relie les données barométriques et la température extérieure aux maladies et aux variations physiologiques de l’organisme ; la Chronobiologie, la cybernétique et l’électronique…
Enfin, les acupuncteurs traditionnalistes estiment que les textes anciens n’ont pas dit leur dernier mot…