Les jambes fragiles
Les femmes ont les jambes fragiles. Plus de la moitié souffrent de troubles circulatoires. Elles y sont prédisposées par une faiblesse native des veines, et par leur activité hormonale: règles, ménopause et surtout grossesse, accentuent ou font apparaître les varices parfois, une certaine lourdeur souvent. On rencontre deux lois plus de varices chez les femmes ayant eu des enfants que chez les femmes sans enfants. À partir de trois enfants, 60% en souffrent, et 70% à partir de cinq: l’influence des hormones se conjugue au poids de l’utérus, qui appuie sur les gros troncs veineux, pour .iltérer la circulation, il existe aussi une hérédité de ces troubles.
Encore plus souvent, et vingt fois plus que les hommes, les femmes ont tendance à l’infiltration de lymphe. Les liquides circulant dans ces vaisseaux qui doublent les veines (ils vont nourrir les cellules et icprendre leurs déchets) stagnent, pour des causes voisines de celles qui provoquent les varices: influence hormonale et aussi compression mécanique, fatigue, surmenage, tension nerveuse, station debout. Ils s’en échappent en partie et vont infiltrer les tissus environnants. Les jambes gonflent et deviennent de plus en plus pesantes.
Bien que ces troubles se trouvent, en partie, sous la dépendance hormonale, les traitements hormonaux n’ont guère d’effet sur eux. Il faut lutter contre les deux ennemis des jambes, la chaleur et la station debout immobile, qui font stagner à leur niveau sang et lymphe, et renforcer le «moteur musculaire» qui j’.tine les veines, pour faciliter la propulsion du sang dont la circulation à sens unique, vers le cœur, est difficile.
I es médicaments toniques des veines sont très nombreux: près de cent spécialités! Aux extraits végétaux classiques: hamamélis, marron d’Inde, aux vitamines C et P, s’ajoutent maintenant des molécules « himiques originales». Ils améliorent endolorissements et lourdeurs. Mais il faut surtout observer certaines précautions dans la vie quotidienne et notamment en période de grossesse, si l’on ne veut pas souffrir des jambes.
Les sports, non intensifs mais réguliers, dès la puberté et même avant, sont les meilleurs protecteurs du système veineux. Il faut le savoir et surtout l’appliquer et le faire appliquer sans interruption, dès le plus jeune âge. Cela doit faire partie de l’éducation des enfants, comme l’hygiène dentaire ou génitale.