Les hépatites
L’hépatite est une inflammation qui bloque le foie dans son rôle de détoxication et de métabolisation de l’alcool et des graisses. Elles sont le plus souvent causées par un virus : virus de l’hépatite A, B, C, ou E. Mais elles peuvent aussi être induites par certains médicaments.
Qu’elles soient virales ou médicamenteuses, le régime est essentiel pendant la phase d’amaigrissement et d’anorexie, pour éviter la maigreur et l’affaiblissement, et permettre une convalescence plus rapide.
Comment surmonter la phase d’anorexie
Cette phase apparaît au début de l’hépatite et se caractérise par un manque d’appétit, un écœurement devant les mets trop gras ou lourds. Elle s’accompagne d’une fatigue importante, d’une coloration jaune de la peau et du blanc des yeux, ainsi que d’urines foncées et de selles blanches.
Il est essentiel de dépasser cette phase d’anorexie et de se nourrir. Il convient de choisir la nourriture la plus digeste possible, et facile à mâcher du fait de la fatigue.
Certains ont pu dire qu’en théorie, aucune règle diététique n’est nécessaire. Pourtant, l’expérience montre que quelques conseils diététiques simples permettent une meilleure digestion et une fatigue moins importante, l’une des toutes premières règles de base étant d’arrêter impérativement l’alcool.
– Les premiers jours, fractionnez les repas en quatre ou cinq prises. Faites des préparations simples, pauvres en matières grasses, type alimentation pour bébé, comme le flan, le riz au lait. Les protéines lactées sont, en effet, le mieux tolérées. Consommez ce que vous digérez le mieux et qui vous fait plaisir.
– Après les premiers jours, veillez à la ration en protéines, qui doit être respectée pour éviter une dénutrition protidique avec fonte musculaire. N’oubliez pas que la masse musculaire est toujours plus difficile à restaurer, comparativement à la masse grasse. Introduisez du poisson, des volailles, puis des viandes maigres, qui ne doivent en aucun cas être cuites avec des graisses de cuisson. Vous pouvez, par ailleurs, ajouter une noix de beurre cru, ou de l’huile dans les salades.
Comment vivre au mieux la période posthépatitique
Après l’hépatite, des règles diététiques simples vous permettront de limiter la durée; de ce qu’on appelle la période posthépatitique.
– Une cuisine diététique : plats simples, à haute teneur en minéraux, vitamines et oligo-éléments, comme le pot-au-feu en le dégraissant bien, les salades de fruits.
– De l’huile d’olive crue en petite quantité et des légumes drainants (type poireaux, asperges, artichauts) qui favorisent le retour à un meilleur fonctionnement hépatique et vésiculaire.
– Des bouillons de légumes, des jus de fruits, des tisanes.
– Pas de consommation d’alcool pendant au moins six mois. La phase posthé- patique est plus longue chez les sujets qui n’ont pas exclu la consommation d’alcool sous toutes ses formes. La fatigue peut alors s’étirer sur plusieurs mois.
Comment se nourrir après une hépatite
— Pour que cuisine diététique ne rime pas avec monotonie, pensez aux terrines de poisson, aux flans de légumes.
— Profitez du temps de repos laissé par cette maladie pour découvrir les vertus d’une alimentation saine, et apprenez à mieux équilibrer vos repas. La phase de fatigue sera plus courte, et vous aiderez votre organisme à retrouver la forme.
— Si cette maladie vous a permis de perdre quelques kilos en trop, adoptez une alimentation saine, structurée et équilibrée, qui vous aidera à ne pas les reprendre.
— Modérez votre consommation d’alcool pendant six mois.
— Prenez soin de votre foie, en vous vaccinant contre les autres hépatites et en appliquant les règles d’hygiène strictes. Lors de vos déplacements à l’étranger, consommez des aliments cuits, évitez les glaçons, ne buvez que de l’eau décapsulée devant vous.
Les calculs vésiculaires
Comment se forme un calcul vésiculaire ?
La vésicule biliaire est un réservoir qui recueille la bile sécrétée par le foie pour la digestion des graisses. Mais la solubilité de la bile peut se modifier, et conduire à la formation de calculs, qui sont relativement fréquents.
La formation de calculs est favorisée par une ration pauvre en fibres alimentaires, mais aussi par certains médicaments contre le cholestérol, les contraceptifs oraux, ainsi que la grossesse.
Que peut apporter la diététique ?
Elle va favoriser la sécrétion de la bile et sa fluidité, pour prévenir la formation de nouveaux calculs, et éviter les contractions vésiculaires, qui sont à l’origine de coliques hépatiques très douloureuses.
La diététique entraîne rapidement un bien-être général et un effet bénéfique sur le plan digestif. Elle prévient la survenue des crises. Les petits calculs peuvent se réduire progressivement, sous l’effet du régime.
Quelques principes généraux et simples
Des repas réguliers et structurés
Ne sautez pas de repas. Ceux-ci doivent être réguliers et structurés, pour une meilleure sécrétion de la bile. Sauter des repas favorise l’apparition de calculs. C’est le cas pour les obèses qui se laissent facilement aller à cette pratique. Au contraire, quatre à cinq repas par jour peuvent prévenir l’apparition de lithiase (calcul vésiculaire) chez l’obèse.
La bonne mesure : ni trop…
– Évitez les repas trop riches, qui favorisent la saturation de bile en cholestérol et l’apparition de calculs, ou de boue vésiculaire. Les personnes obèses sont plus sujettes aux calculs vésiculaires.
– Limitez l’apport en graisses, surtout cuites, et les aliments riches en cholestérol, comme la cervelle, les rognons, le foie, les jaunes d’œufs, le beurre, la crème grasse, les fromages gras, les viandes grasses.
– Beurre cru et crème, en revanche, sont autorisés. Restreignez les graisses cuites, les fritures, les graisses d’origine animale. Préparez les plats avec peu de graisse et sans sauces grasses.
– Attention à l’abus de chocolat et limitez la consommation des jaunes d’œufs.
Plongez-vous dans les livres de cuisine diététique; apprenez à faire des pâtés peu gras, de la daube, de la blanquette, du bourguignon ou du poulet basquaise allégés. Acceptez de changer votre façon de cuisiner.
…mais ni trop peu
La faible utilisation des graisses alimentaires peut aussi favoriser la survenue de calculs. Si l’amaigrissement est conseillé, attention aux régimes trop restreints en graisses qui, en modifiant la structure de la bile et en ralentissant les contractions vésiculaires peuvent au contraire favoriser la formation de calculs. Faites un régime peu sévère sous peine de voir de nouveaux calculs se reformer, introduisez une cuillère à café d’huile d’olive aux repas…
– Limitez la prise de boissons alcoolisées. Ne consommez pas plus d’un verre de vin par repas.
– Enrichissez la ration en fibres alimentaires. Elles peuvent prévenir la formation de calculs, réduire les crises et réduire les microlithiases (petits calculs). Consommez des fruits, des légumes verts, des céréales et du pain complet.
– En cas de crises fréquentes, de crainte de voir apparaître des complications, surtout vis-à-vis du pancréas, il vous faudra suivre un traitement médicamenteux ou chirurgical.