Les cinq gestes qui sauvent
Le bilan des fonctions vitales
En présence d’un blessé, vous devez d’abord savoir où il en est avant d’accomplir le geste qui peut lui sauver la vie. Servez-vous surtout de vos yeux et de vos oreilles, touchez-le quand vous prenez son pouls, mais ne le palpez pas : vous n’avez aucun besoin de localiser les fractures pour faire un bilan. Est-ce qu’il saigne ? Est-ce qu’il parle ? Est-ce qu’il respire ? Est-ce que son cœur bat ? sont les quatre questions, dans cet ordre, auxquelles vous devez répondre avant d’agir. Prenez le temps d’observer le blessé : choisir le bon moment pour agir est aussi important que le geste lui- même, car vous pourriez aggraver les choses par des gestes désordonnés et irréfléchis. Vérifiez donc calmement et une par une les quartes fonctions vitales du blessé.
Observer pour agir
Observez bien le schéma du bilan des capacités vitales. Par exemple, si le blessé saigne : faites une compression. S’il parle et s’il respire : surveillez sa respiration, après avoir étiré très doucement sa tête en arrière. S’il ne parle pas, vérifiez sa respiration. S’il respire, mettez- le en position latérale de sécurité, après avoir dégagé ses voies aériennes si elles sont encombrées (voir les paragraphes suivants). Si le blessé ne respire pas, pratiquez le bouche-à-bouche. Si, malgré le bouche-à-bouche, son pouls carotidien ne bat pas, il faut envisager un massage cardiaque, mais c’est un geste que vous ne pouvez pas improviser : apprenez à le dispenser sous la direction d’un moniteur qualifié.
Geste 1: comprimer une hémorragie
Toute hémorragie doit impérativement être arrêtée : par compression manuelle (tout le monde peut la pratiquer), par compression à distance (cette action demande un peu plus d’audace et de sang-froid) ou par le garrot, autorisé seulement dans trois cas précis. (Voir chapitre Alerte hémorragies f)
Geste 2: libérer les voies aériennes
Un blessé sur sept meurt d’un encombrement des bronches qui pourrait très facilement être évité. Quand un blessé respire mal ou ne respire plus, c’est que son nez et sa gorge sont obstrués soit par sa langue (qui est tombée en arrière de la gorge s’il est inconscient) : sa respiration fait alors un bruit de ronflement, soit par des débris divers (sang, vomissures, sécrétions, mucosités…) : sa respiration fait un bruit de gargouillements. Dégrafez-lui son col, ouvrez-lui la bouche et nettoyez-la avec un tissu plié en tortillon, comme une mèche. On tire le menton vers le haut afin de rétablir la respiration Dégagez ensuite les voies aériennes : posez une main sur le front du blessé et tirez doucement le menton vers le haut. Si la respiration fait un bruit de sifflement, c’est qu’il y a un corps étranger (par exemple, un appareil dentaire amovible). Vous pouvez tenter de l’enlever très délicatement avec vos deux doigts en crochets si vous êtes sûr de vous, sinon demandez de l’aide à quelqu’un d’adroit car vous courez le risque d’enfoncer le corps étranger plus profondément.
Geste 3 : la position latérale de sécurité
Un blessé qui ne répond pas à vos questions (interrogez- le calmement : «Que s’est-il passé ? Où avez-vous mal ? Êtes-vous seul ?») et qui ne réagit pas quand vous le pincez (dans le gras du bras ou au lobe de l’oreille) est un blessé inconscient. Il doit être mis en position latérale de sécurité pour éviter la chute de sa langue en arrière et permettre l’écoulement d’éventuelles vomissures sur le sol. Cette manœuvre s’effectuera au mieux à plusieurs sauveteurs, pour protéger une éventuelle fracture de la colonne vertébrale, mais si vous êtes seul en présence d’un blessé qui respire mal ou est inconscient, mettez-le en PLS, car il y va de sa vie. La PLS évite le risque d’étouffement Dégrafez le col et la ceinture du blessé, enlevez ses lunettes s’il en a, préparez un coussinet (vêtement roulé, serviette pliée) de l’épaisseur d’une demi-épaule, que vous placerez contre la joue du blessé du côté du retournement. Agenouillez- vous à 20 ou 30 cm du thorax, et placez le bras de la victime vers vous, perpendiculairement au corps. Saisissez la hanche et l’épaule opposées (bras replié sur votre avant-bras) et, bras tendus, portez-vous lentement en arrière : faites pivoter le blessé d’un bloc vers vous, sans à-coups et surtout sans torsion. Fléchissez le genou supérieur du blessé et placez l’extrémité de son pied sur le haut de son mollet. Ramenez avec précaution l’ensemble coussinet-tête vers l’arrière et vérifiez que la tête est légèrement tournée vers le sol. Restez auprès du blessé pour surveiller sa respiration et prenez son pouls carotidien toutes les dix minutes : il ne faut pas laisser seul un blessé inconscient, même en position latérale de sécurité.
Geste 4 : pratiquer le bouche- à-bouche
Pour le pratiquer, dégrafez le col et vérifiez qu’aucun objet étranger n’encombre la bouche. Basculez doucement la tête du blessé en arrière, d’une main sur le front dont deux doigts pincent les narines. Placez votre bouche ouverte autour de celle du blessé et soufflez : la poitrine se soulève. Continuez alors à votre rythme habituel de respiration, environ 15 fois par minute.
Geste 5 : faire un massage cardiaque
L’arrêt du cœur survient dix minutes après l’arrêt de la respiration. Le massage cardiaque est donc toujours associé au bouche-à-bouche, et n’est jamais pratiqué si le blessé respire. Un massage cardiaque mal effectué peut briser des côtes : apprenez à le faire sous la conduite d’un moniteur qualifié.
Une réponse pour "Les cinq gestes qui sauvent"
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