Les bilans anti-âge
D’une manière plus générale
Certains biomarqueurs cliniques de vieillissement peuvent être utiles à déterminer :
La masse musculaire, l’élasticité cutanée, le métabolisme de base, le pourcentage de graisse corporelle, la régulation thermique du corps, la densité osseuse, le rapport épaules/hanches et l’indice de masse corporelle.Le bilan biologique peut s’adjoindre de tests beaucoup plus coûteux car plus rares et plus difficiles à réaliser. Nous envisagerons dans un premier temps, les examens de pratique assez courante, pour évoquer ensuite ceux qui sont plus spécifiques à la médecine anti-âge.
Le bilan classique comprendra :
• la numération de formule sanguine,
• la C Reactive Protéine ultra-sensible, qui témoigne de l’inflammation aiguë et chronique et qui est très importante pour prédire un risque cardio-vasculaire, des taux de plus de 2,1 mg/1 chez l’hom¬me et de plus de 7,3 mg/1 chez la femme, indiquent un risque élevé, d’où l’importance de tenter de maintenir ce taux en dessous de 0,5 mg/1, notamment grâce à certaines levures et à la vitamine E,
• l’ionogramme sanguin, avec surtout le calcium, le magnésium, le potassium et le sodium,
• le fer et la ferritine, le manganèse, le cuivre et le zinc sont des oligoéléments dont il faut aussi connaître le taux,
• enfin le bilan protido-lipidique classique: Urée, créatininemie, acide urique, Cholestérol total, HDL, LDL, Triglycérides,
• et glucidique : glycémie à jeun et post-prandiale, hémoglobine glycosylée.
Il est également important de connaître le bilan hormonal du patient : la TSH, l’insuline, le cortisol, la DHEA, les œstrogènes, la progestérone, la testostérone totale et ses dérivés, l’hormone de croissance, les PSA libres et totales chez l’homme. Ce dernier examen (Antigène prostatique spécifique) réalisé dans le sang, permet de dépister l’existence éventuelle d’un cancer de la prostate, mais il peut donner de faux positifs, d’où l’importance de tenir compte des antécédents familiaux et du mode de vie.
D’autres marqueurs tumoraux peuvent être demandés, molécules produites par la tumeur elle-même ou par l’organisme, face à un cancer. Leur présence est associée à une plus grande incidence de certains types de cancers. Ils peuvent aussi permettre une mesure précise du stade et de l’activité exacte du processus cancéreux, et refléter l’efficacité du traitement anticancéreux. On peut citer:
• les PSA, dont la valeur doit être comprise entre 0 et 4, ou au mieux, inférieur à 1,5 ng/ml.
• l’antigène carcino-embryonaire (ACE), qui, s’il est élevé, témoigne d’une inflammation intestinale, pancréatique, hépatique, voire d’un cancer colorectal.
Il doit normalement être inférieur à 2,5 ng/ml.
• L’Alpha foeto-protéine (AFP) qui, si elle est élevée, permet de diagnostiquer certains types de cancers, notamment hépatiques, pancréatiques et coliques. Elle doit normalement être inférieur à 10 ug/1.
• L’énolase neuro-spécifique :
On la trouve seulement dans le cerveau et le tissu neuro-endocrinien. Elle permet de diagnostiquer des cancers du système nerveux central, des mélanomes et des cancers de la thyroïde, du rein, du testicule et du pancréas.
Les marqueurs tumoraux devront d’autant plus être recherchés qu’il existe des antécédents personnels et familiaux de cancers, et en fonction de l’âge.
Le bilan enzymatique permettra d’avoir une idée de l’état inflammatoire, notamment du foie et du cœur : SGOT, SGPT, Gamma GT.
On y rajoutera le dosage de l’hormone thyroïdienne T3 dans les urines, quand l’on suspecte une légère hypothyroïdie, non révélée par le bilan sanguin.
Enfin, des examens moins courants pourront également être utiles comme :
• le dosage des vitamines Bl, B6, B9, E,
• et des neurotransmetteurs : la sérotonine, la noradrénaline et la dopa mine.
• Le profil protidique permettra de connaître l’état actualisé du taux d’acides aminés présents dans l’organisme.
À côté de ces examens assez courants, certains laboratoires d’analyse plus spécialisés pourront réaliser un profil pan stéroïdien urinaire (40 hormones et 10 enzymes) sur la première urine du matin, la 80H dG urinaire, la pentosidine plasmatique et urinaire.