Le psoriasis, peut-on s'en débarrasser ?
Le psoriasis est une maladie cutanée chronique dont la cause n’est pas vraiment élucidée : il semble exister une prédisposition génétique.
Une poussée inflammatoire de la maladie peut être calmée, mais une nouvelle rechute peut toujours arriver à la suite d’un stress, d’une infection ou de la prise de certains médicaments.
Le psoriasis débute souvent à l’adolescence et se poursuit à l’âge adulte : ce sont des plaques rouges qui démangent et qui deviennent croûteuses, blanchâtres, « taches de bougie ».
Les coudes et les genoux sont fréquemment touchés, mais la maladie peut s’étendre à toutes les régions cutanées, les ongles, le cuir chevelu.
Le sujet atteint doit consulter un médecin généraliste ou un dermatologue, qui va confirmer le diagnostic, en faisant si nécessaire un minuscule prélèvement de peau (biopsie).
Les traitements locaux suffisent en cas de psoriasis peu étendu : la vaseline salicylée, les goudrons (Laccoderme® pommade, Caditar® lotion) sont utiles pour décaper les croûtes.
- Les corticoïdes locaux sont très efficaces :
– en crème sur les plis ;
– en pommade pour le corps ;
– en lotion pour le cuir chevelu.
Il faut espacer les applications en cas d’amélioration, pour ne pas avoir de complications, en particulier une atrophie cutanée.
- Les dérivés de la vitamine D (Daivonex®) peuvent être un peu irritants : ils ne doivent pas être appliqués sur les plis et le visage.
- Les dérivés de la vitamine A : les rétinoïdes locaux. Le Zorac® gel peut être associé aux corticoïdes. Il peut devenir également irritant.
Les traitements généraux sont associés lorsque le psoriasis est étendu.
- Les rétinoïdes par voie buccale (Soriatane®) sont prescrits après un bilan hépatique et des tests de grossesse chez la femme (qui doit rester sous pilule : la grossesse est contre-indiquée pendant le traitement).
- La photothérapie ; c’est l’exposition aux rayons ultraviolets :
– soit les ultraviolets B qui sont mieux tolérés ;
– soit les ultraviolets A : c’est la puvathérapie qui nécessite la prise d’un comprimé de psoralène photosensibilisant. La surveillance de la numération globulaire est régulière.
Une série de vingt à trente séances suffit à « blanchir » une poussée de psoriasis.
L’abus de la puvathérapie peut provoquer des cancers cutanés.
Si le psoriasis est sévère ou résistant, des médicaments plus puissants sont utilisés : le méthotrexate, avec une surveillance hépatique, ou la ciclosporine, avec une surveillance rénale.