le mal pris à la gorge
Ah ! Le mal de gorge ! L’un des petits malheurs les plus fréquents de notre santé, celui qui motive le plus grand nombre de consultations médicales… et pour cause. Cette banale affection que recouvrent à la fois les noms savants de laryngite, pharyngite, angine… peut être source de graves complications. On ne doit donc pas la traiter à la légère.
Compte tenu de leur caractère saisonnier, intervenant le plus souvent l’hiver, on a tendance à attribuer les maux de gorge à un « coup de froid ». En fait toutes ces inflammations de la gorge, qui provoquent des douleurs quand on essaie d’avaler sa salive (déglutition), sont d’origine infectieuse, liées à une invasion de microbes ou de virus, accompagnées d’une fièvre plus ou moins élevée. Contrairement à ce que pense le public, il n’existe pas de traitement contre le mal de gorge d’origine virale. On doit se contenter le plus souvent d’avaler de l’aspirine et de se reposer en attendant que ça passe. Lorsque les médecins prescrivent des antibiotiques, c’est pour enrayer les éventuelles complications de l’infection En effet, les traitements aux antibiotiques sont destinés à combattre les bactéries (streptocoques, pneumocoques, voire staphylocoques). Normalement les antibiotiques ne devraient être absorbés qu’à coup sûr, c’est-à-dire d’après les résultats de l’analyse des cultures microbiennes effectuée avec les prélèvements de la gorge. Ces précautions sont prises lorsque l’on redoute l’apparition d’une véritable angine, infection des amygdales qui, en cas d’aggravation de l’infection, peut comporter le risque de voir apparaître ultérieurement un rhumatisme articulaire aigu pouvant avoir des répercussions sur le cœur.
Dans ses formes les plus banales, le mal de gorge ne connaît qu’un seul traitement : repos au lit jusqu’ à la disparition de la fièvre. Indépendamment de l’aspirine, les maux de gorge peuvent être calmés par des méthodes qui ont fait leurs preuves : compresses chaudes sur le cou, inhalations d’une solution d’alcool à 90°, baume du Pérou, teinture de benjoin à raison d’une cuillerée à café dans un grand bol d’eau bouillante. Si votre pharmacien ne dispose plus de ces remèdes, il vous conseillera de vous rabattre sur les diverses pulvérisations d’aérosols qui ne produiront pas de meilleur résultats.