La chirurgie de l'appareil respiratoire
Il y a encore 50 ans, avant l’apparition des antibiotiques, le poumon faisait l’objet de nombreuses interventions pour traiter les abcès, les tuberculoses florides et les pleurésies tuberculose. Aujourd’hui, la tuberculose n’est plus la première maladie pulmonaire, et la chirurgie des poumons s’est spécialisée dans d’autres affections. Le poumon étant divisé en lobes (deux à gauche, trois à droite), il est possible de n’enlever qu’un seul lobe lorsqu’une affection y est localisée. Ce peut être le cas pour les dilatations des bronches, si le lobe concerné (en général le lobe inférieur) est surinfecté de manière constante, au point que les antibiotiques ne sont plus efficaces. Au cours de la mucoviscidose, les individus atteints ont des sécrétions épaisses, collantes. Le mucus fabriqué par les poumons peut s’accumuler dans les bronches, les obstruer et favoriser des infections. Il peut parfois être nécessaire de pratiquer une ablation d’un lobe pulmonaire. Mais l’indication principale de la chirurgie est bien entendu le cancer broncho pulmonaire. Dans l’ensemble, il existe peu de tumeurs pulmonaires bénignes, et les cancers pulmonaires sont le plus souvent très graves. L’ablation d’un cancer du poumon est souvent une intervention lourde, qui nécessite l’ablation d’un lobe (lobectomie) si la tumeur est petite et très localisée, ou d’un poumon entier (pneumectomie).Cette chirurgie est souvent accompagnée d’une chimiothérapie et/ou d’une radiothérapie. La survie est fonction de la taille de la tumeur, c’est-à-dire de la précocité du diagnostic. Le cancer du poumon est en augmentation les femmes, en raison du tabagisme de plus en pli- portant chez elles.