Examens de laboratoire : La prise de sang ne dit pas tout !
Le nombre d’examens biologiques possibles est déjà très important, et de nouveaux dosages, ou des formes plus sophistiquées de dosages anciens, viennent chaque jour s’ajouter à l’arsenal des médecins. Il est donc utile d’insister sur une notion simple, mais souvent méconnue : on ne voit pas «tout» dans une prise de sang. Beaucoup de maladies ne donnent pas ou peu d’anomalies sanguines, parfois pendant un très grand nombre de mois après avoir été découvertes. A l’inverse, des anomalies peuvent ne traduire aucune maladie grave. Ainsi, les fumeurs ont un taux de globules blancs augmenté, sans que cela soit synonyme d’une infection ou d’une leucémie. Cette notion est très importante, parce qu’elle incite à ne pas attribuer aux examens de sang un pouvoir qu’ils n’ont pas.
Les «prises de sang» faites à l’aveugle, une fois par an, pour se rassurer, n’ont pas d’utilité si elles n’ont pas été précédées d’un interrogatoire et d’un examen clinique complet par le médecin. Un cancer du rein peut ne donner aucun signe sanguin mais se traduire par une augmentation importante du volume de l’organe… que seule la main du médecin posée sur le flanc saura repérer.