Evolution du comportement alimentaire
Depuis le milieu du XXe siècle, on assiste dans les pays industrialisés à une véritable « révolution alimentaire » qui a pour effet de rechercher des aliments plus légers, plus raffinés, plus variés, et plus savoureux. En particulier, la consommation de pain, de légumes secs, de légumes frais et de fruits a beaucoup baissé et par là même la consommation de fibres. Parallèlement, la consommation de sucres simples, de protéines animales et de lipides augmente. Peu à peu, un déséquilibre se crée dans notre alimentation avec des aliments énergétiquement riches immédiatement assimilables et pauvres en fibres.
Plus récemment, avec l’évolution de la société, le comportement alimentaire des habitants des pays développés a encore évolué. Le temps passé hors du foyer pour le travail ou les loisirs conduit à de nouvelles formes de restauration dite « rapide ». On assiste au développement des prises alimentaires hors des repas traditionnels, associées à un mode de restauration «sur le pouce» (nomadisme): sandwicheries, fast-foods et snacks.
En 2004, un rapport de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) analyse l’évolution du comportement alimentaire des Français et met l’accent sur la réduction du temps passé dans les familles à la préparation et à la dégustation des repas (riz à cuisson rapide, plateau télé…). Déjà en 1999, une enquête nationale sur les consommations alimentaires des Français révélait l’effritement des modèles traditionnels et le développement de la consommation de produits faciles à manger en tous lieux (sandwiches ou pizzas accompagnés de sodas ou de jus-de fruits).
Si la consommation de fruits et légumes reste assez élevée chez les personnes âgées, elle est faible chez les jeunes. La consommation moyenne de fruits et légumes (hors pommes de terre) est de 280 g par jour en France ; c’est le niveau moyen de l’Europe du Nord, mais c’est inférieur à la consommation en Italie qui est de 433 g par jour.
Certains rapports de santé publique ont montré des liens entre ces déséquilibres alimentaires créés en particulier par l’appauvrissement de l’alimentation en fibres et la survenue de l’obésité et de différentes pathologies (maladies cardio-vasculaires, diabète, constipation, diverticulose, cancer colorectal…).
De plus en plus d’études sont désormais menées pour connaître et comprendre plus précisément les effets favorables des fibres sur notre santé.
Vidéo : Evolution du comportement alimentaire
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