Effets secondaires , les anti-inflammatoires ?
Un médicament qui fait du mal ?
Pour traiter une maladie, les chercheurs essaient de déterminer un principe actif n’agissant que sur l’organe malade. Mais il va déclencher une cascade de réactions chimiques, pas toutes contrôlées et parfois dangereuses. Ainsi les anti-inflammatoires donnent souvent des troubles digestifs, qui sont directement liés au mode d’action de ces médicaments. Les troubles peuvent aller de la simple brûlure à un ulcère ou une inflammation très importante qui peut aboutir à des hémorragies et des perforations de la paroi de l’estomac. Selon les études, les personnes qui prennent régulièrement des anti-inflammatoires ont 3 à 5 fois plus de risque d’avoir une maladie de l’estomac que celles qui n’en prennent pas. L’œsophage et les intestins ne sont pas épargnés non plus.
L’estomac est caractérisé par son acidité, qui facilite la digestion et permet un meilleur fonctionnement.
La muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’estomac est très fragile. Elle est protégée par des substances appelées prostaglandines. Or les anti-inflammatoires font baisser la production de ces substances protectrices et indispensables à l’estomac. La muqueuse est donc facilement exposée aux agressions des médicaments.
Et le reste du corps ?
La peau est le deuxième site de manifestation des i l Iris secondaires après l’estomac: urticaire, envie de se putter ou brutale rougeur du visage peuvent apparaître après la prise d’un médicament anti-inflammatoire.
Il s’agit-là de signes sans gravité. Les anti-inflammatoires peuvent parfois aller nettement plus loin avec des maladies dermatologiques graves.
Les reins peuvent également souffrir de la prise de ces médicaments. Chez une personne saine, jeune, qui boit correctement il n’y a pas de problème. Mais chez les personnes âgées, les diabétiques ou les gens présentant une atteinte rénale, le rôle de filtre des reins peut être très altéré à cause des anti-inflammatoires. Cela se traduit par une hypertension artérielle, des œdèmes (gonflement des tissus par rétention d’eau) voire une souffrance du cœur ou d’un rein qui ne peut plus du tout fonctionner.
Le cœur n’est pas épargné non plus mais uniquement dans des circonstances très particulières. Les infarctus du myocarde ne sont très légèrement augmentés qu’avec un des « coxibs » (une des trois classes d’antiinflammatoires). D’autres études doivent être réalisées pour confirmer cette observation.
Rappelons tout de même en conclusion de ce chapitre qu’étant donné la fréquence de prescription des antiinflammatoires, les effets gravissimes sont peu nombreux. Les médicaments sont souvent bien prescrits et les patients sous bonne surveillance.
Vidéo: Effets secondaires , des anti-inflammatoires ?
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