Deux-roues à moteur:retrait de casque
Les motos parfois, les cyclomoteurs souvent, sont impliqués dans des accidents comme ceux des bicyclettes. Problème pour le sauveteur : le casque, qu’il faut parfois retirer.
Les accidents des motos et des cyclomoteurs
- Le plus dangereux des deux-roues est aussi le plus utilisé, le cyclomoteur. Les accidents les plus fréquents sont dus au mauvais état du matériel, à la méconnaissance des techniques de conduite, à une mauvaise signalisation des manœuvres, à un manque d’attention, à un non-respect des règles de priorité.
- Il s’agit soit de collisions avec impact contre d’autres véhicules, soit de collisions avec projection. Dans tous les cas, les lésions sont identiques à celles des piétons et des cyclistes, la vitesse étant un facteur aggravant.
Le problème des chutes
- La particularité des deux-roues à moteur est qu’une simple chute peut avoir des conséquences graves, du fait de la vitesse. La chute sera provoquée par un défaut de la route, une fausse manœuvre ou un écart provoqué par un autre usager.
- Au cours d’une chute, la gravité des lésions est fonction des obstacles rencontrés par la victime éjectée. Ainsi, un motard qui glisse sur la chaussée peut n’avoir que des brûlures par frottement et des plaies superficielles. En revanche, s’il heurte un obstacle, il risque de présenter de graves blessures pouvant aller jusqu’à des sections de membres, (contact avec des rails de sécurité).
- La réalisation du bilan est alors perturbée par le port du casque. Le premier geste, en s’approchant de la victime, sera donc d’ouvrir la visière. Si le blessé est inconscient et ventile, le casque, même intégral, n’est pas un obstacle à la libération des voies aériennes et à la mise en PLS. En revanche, en cas de détresse respiratoire, on ne peut pratiquer la ventilation artificielle avec le casque en place.
Le retrait du casque
- C’est une manœuvre très délicate qui ne doit être effectuée que dans le cas de détresse respiratoire et du port d’un casque intégral. Le sauveteur aura recours à l’aide d’un témoin, car elle est moins dangereuse lorsqu’elle est réalisée par deux personnes. Le point essentiel est le respect de l’axe tête-cou-tronc, pour ne pas provoquer l’aggravation d’une éventuelle lésion de la colonne vertébrale cervicale.
- Le sauveteur se place à genoux à côté de la tête de la victime. Il place une main (celle du côté des pieds de la victime) sous la nuque, le coude bien calé sur le sol ou sur son genou. Il place ensuite les doigts de l’autre main (celle qui se trouve à côté de la tête de la victime) en crochet sous le menton, pour maintenir la tête.
- Le témoin se place à genoux dans l’axe de la tête et détache la mentonnière. Il saisit ensuite le casque par les parties latérales du bord inférieur et le tire doucement dans l’axe, après une légère bascule en arrière pour faciliter le passage du nez.
- La tête n’est soulevée du sol que de la hauteur nécessaire au passage du casque ; elle est toujours maintenue jusqu’à ce qu’elle soit reposée au sol.