Carthame des teinturiers, safran bâtard ou safranon
Carthamus tinctorius L.
Quel est son aspect ?
C’est une plante annuelle à tige droite, glabre et ramifiée qui devient ligneuse à maturité. Elle peut atteindre 100 à 500 cm de haut d’après la variété et l’endroit où elle pousse. Les feuilles sont étirées et lancéolées, dentées ou dentées en scie. Les fleurs orange à rouges ont de 1,5 à 3 cm de diamètre. Les fruits, des akènes allongés et brillants, sont munis de quatre arêtes peu prononcées. Ils contiennent des graines oléagineuses.
D’où vient-il et où pousse-t-il ?
La culture du carthame remonte à la plus haute antiquité. L’espèce était déjà connue en Egypte ancienne, en Grèce et à Rome. Actuellement on le trouve couramment au centre de l’Asie, aux Indes et dans le bassin méditerranéen.
Que contient-il ?
Les graines renferment une huile déshydratée (20 %) constituée de 75 % d’acide linolénique. Il s’agit d’une huile industrielle qui peut être rendue comestible par raffinage. Un autre composant important du carthame est la carthamine ou « rouge végétal », un colorant d’un rouge sombre.
Le carthame en cosmétologie :
Le carthame est, en quelque sorte, une plante historique de la cosmétologie. Dans l’Egypte ancienne, la carthamine entrait déjà dans la composition de produits de maquillage et de nos jours on la retrouve dans une gamme de produits naturels et non toxiques utilisés pour les maquillages de théâtre. L’huile contenue dans les graines n’est pas employée en cosmétologie car elle pourrait irriter les peaux sensibles comme c’est le cas pour les huiles de tournesol, de noix, de lin et de chènevis.
A quoi sert-il encore ?
Dès le IIe siècle de notre ère, la carthamine servait à teindre des tissus, et l’huile extraite des graines a commencé à prendre de l’importance vers le XVIIIe siècle. Actuellement ce n’est plus que pour cette huile que la plante est cultivée.