Activité physique, sédentarité et sommeil
Activité physique, sédentarité et sommeil
L’activité physique et le sommeil sont des clés d’une bonne prévention. Là aussi tout peut se jouer tôt. Des parents qui aiment la marche, bricolent, jardinent, font du sport, aiment les sorties en plein air, préparent à une vie active pour plus tard.
Organisez pour vos enfants des vacances dynamiques dont ils se souviendront toute la vie, randonnées, camping, voyages… Idem pour les week-ends. Privilégiez les marches en forêt, sorties en vélo, courses de patin ou de trottinettes, parties de piscine, ou initiation à de nouveaux sports. Autrement dit, être actif physiquement cela s’apprend et devient un plaisir quand on commence tôt.
Il est frappant de constater à quel point en France l’éducation physique est déficiente dans notre système scolaire où l’essentiel de l’apprentissage se fait autour de l’athlétisme ou de la gymnastique. Dans un pays comme la Grande-Bretagne, les enfants sont beaucoup mieux formés aux jeux collectifs, ce qui les aide plus tard à garder une activité physique sociale.
Marianne :
« Mes enfants détestent le sport à l’école. C’est vrai qu’ils font beaucoup d’athlétisme et ils sont souvent les derniers en course par exemple. A la piscine ils ont réussi à dégoûter ma fille qui adorait nager en l’obligeant à passer sous l’eau dans des tuyaux très étroits. Cela lui faisait très peur, elle se faisait apparemment gronder sévèrement. Elle revenait en pleurs. Elle s’angoissait à l’idée d’y retourner. Pourtant, en vacances, elle demandait des cours de natation et elle adorait ça, y compris les cours de perfectionnement et d’apprentissage du crawl et de la plongée ! C’est vraiment dommage de ne penser qu’à une performance et pas à donner aux enfants le plaisir du sport. Heureusement, tous les enseignants en sport ne sont pas comme ça. Néanmoins les cours de sport de mon enfance étaient un peu pareils. Tout le monde rêvait de se faire dispenser. C’est le signe que la méthode n’est franchement pas au point. Le sport devrait, à mon avis, être un plaisir ! Le but du sport à l’école, ça devrait être de faire aimer ça pour que l’on ait tous envie de continuer une fois dans la vie active ! »
Mais le plus grand piège est aujourd’hui la sédentarité qui scotche les enfants devant des écrans de télévision, d’ordinateur ou de jeux vidéo. C’est l’une des principales causes d’obésité de l’enfant qui prend l’habitude de ne plus bouger, tout en grignotant diverses « cochonneries » grasses et sucrées. Soyons clairs : ces activités peuvent devenir aussi toxiques que des drogues dures et l’enfant n’est pas capable de s’en sortir seul.
Il est essentiel que les parents en prennent conscience et limitent d’autorité le temps d’exposition à ces activités. Concrètement cela signifie :
— La télévision n’a pas sa place dans les chambres, la cuisine ou la salle à manger.
— D’autres activités de loisir, dont la discussion et la lecture doivent être pratiquées par tous, adultes compris.
— Les programmes doivent être sélectionnés à l’avance et non pas, sauf rare exception, être choisis par hasard.
— Les temps de jeux doivent être très limités.
C’est contraignant pour les parents ! L’enfant moins passif a besoin qu’on s’occupe de lui. Si on l’empêche de rester devant un écran, il demande plus d’attention. C’est la difficulté des parents débordés qui rêvent de tranquillité !
Cela vaut pourtant la peine de faire des efforts car tout est lié. Plus de temps devant les écrans, c’est plus d’obésité, mais aussi des résultats scolaires moins bons. Et puis, un enfant qui doit trouver comment s’occuper autrement, invente de nouveaux jeux et finit même par laisser un peu d’espace à ses parents. Le temps du sevrage est difficile. Habitué à vivre en consommateur de programmes, de jeux, l’enfant ne sait plus comment passer le temps et met ses parents à contribution : « Je ne sais pas quoi faire, je m’ennuie… »
Marielle :
« Mère de trois garçons et une fille, j’avais décidé d’interdire totalement les jeux vidéo, car je sentais qu’ils grignotaient de plus en plus de temps. J’ai essayé de fixer des règles, mais les enfants dépassaient toujours, systématiquement, leur temps imparti. Ils se levaient plus tôt pour jouer et mentaient effrontément en prétendant qu’ils venaient de se lever. C’est vraiment comme une drogue. Résultat, l’interdiction totale a été proclamée. Le premier week- end, au début, c’était l’enfer. Ils râlaient abominablement, surtout les garçons. Ils geignaient : “On s’ennuie, on ne sait pas quoi faire…” J’en ai eu ras le bol et j’ai fini par dire : “Il paraît que c’est très bon pour des enfants de s’ennuyer. C’est dans ces moments-là qu’ils inventent des jeux extraordinaires qui développent leur imagination.” Ces paroles ont eu un résultat incroyable. Ils ont cherché à quoi jouer. Tout l’après-midi, ils ont fabriqué des avions géants en papier, en scotchant quatre ou huit grandes feuilles. Ils les lançaient par les fenêtres du deuxième étage. Bien sûr, j’ai eu la course dans l’escalier, et du papier un peu partout, mais au moins, ils se sont dépensés et ont inventé. Et ils avaient les joues roses et les yeux qui brillaient de fierté devant les exploits de leurs avions. Jamais ils n’ont cette mine réjouie après avoir joué sur leur console ! Du coup, je vais continuer l’expérience “Interdiction totale” de jouer devant un écran. J’ai l’impression que c’est bien plus facile d’interdire que de contrôler ! Ces jeux, c’est peut-être un peu comme les drogues effectivement. C’est plus facile d’arrêter de fumer que de s’efforcer de réduire ! »
Il n’y a pas de recette miracle. Certains suppriment totalement les écrans à la maison, d’autres en limitent l’accès. Il faut décider pour l’enfant et s’en tenir à la même règle pour les parents. Vous ne pouvez pas interdire totalement la Playstation si vous y restez collé vous-même tout le week-end !
En revanche, il est un énorme avantage à cette politique restrictive : les enfants sont souvent beaucoup plus calmes, studieux et se disputent moins entre eux : les écrans finissent par rendre nerveux et agressif, notamment quand il y a compétition pour un jeu, un programme ou quand tout simplement il faut bien arrêter.
Le sommeil doit faire l’objet de la même attention et c’est très tôt que les habitudes se prennent. Il est très important que les enfants dorment suffisamment et donc d’instituer des rituels de coucher à des heures normales. Là encore, l’enfant préfère rester jouer que d’aller se coucher. Il faut donc l’aider pour son bien et aussi pour le bien du couple qui pourra ainsi garder un peu de temps à lui.
Donnez à vos enfants des règles pour un usage limité de la télévision et des jeux vidéo. Poussez-les à faire du sport et faites-en avec eux.
Vidéo: Activité physique, sédentarité et sommeil
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